vendredi 7 mars 2014

Polar haïtien (2) Parole en archipel

Un grand merci à Thelyson Aurélien pour la publication de mon article dans son blog Parole en archipel. Il a amélioré la mise en page et a ajouté des photographies!!! Formidable, ce Thelyson.

http://parolenarchipel.com/2014/03/07/polar-haitien/

Polar haïtien

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Gary Victor, Gary Klang, Frankétienne
Par Alain Raimbault
Je n’ai lu aucun article sur le polar haïtien en général. Sans doute ai-je mal cherché. J’entends par ce terme un roman policier dans les règles de l’art (mais qu’est-ce qu’un roman policier?)¹dont l’action se déroule principalement en Haïti. Je pourrais établir une nomenclature, une hiérarchie entre les auteurs qui pourrait ressembler à ceci: Auteurs haïtiens vivant en Haïti; auteurs haïtiens ne vivant plus en Haïti (diaspora); auteurs non-haïtiens ayant généralement séjourné en Haïti. J’ajouterais une sous-catégorie: homme/femme.
Puis, je constaterais un détail. Parmi les auteurs non-haïtiens ayant généralement séjourné en Haïti, il y aurait les journalistes, et les non-journalistes. Mais à quoi bon? Pour l’instant, le polar haïtien est tellement jeune qu’il vaut mieux éviter de faire des différences. Comme on dit, Dieu reconnaîtra les siens. Blague à part, je n’en suis qu’à l’élaboration d’une liste de romans, d’un corpus. Je pourrais aussi classer ces romans par ordre chronologique de publication.
Enfin, je pourrais étudier en détail les critiques des romans. L’ensemble de ces critiques formerait l’étude du polar haïtien. J’ignore si ce travail a été effectué. Ah, j’oubliai la langue. Français ? Créole-haïtien? Anglais ? Espagnol? Cette liste n’est pas exhaustive. Elle est une ébauche.
  • Gary Victor « Soro » (2011), « Cures et châtiments » (2013), « Saison de porcs »(2009) , Mémoire d’encrier / « Les cloches de La Brésilienne » Vents d’Ailleurs/La Roque d’Anthéron (2006)
  • Gary Klang « Haïti! Haïti! » écrit en collaboration avec Anthony Phelps. Montréal: Libre Expression (1985).
  • Michel Jean : « Un monde mort comme la lune », Libre expression (2009)
  • Nick Stone : Mr Clarinet (2006) Publié en français sous le titre « Tonton Clarinette », trad. de Marie Ploux et Catherine Cheval, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Série noire », 2008
  • Yvon Toussaint «L’Assassinat d’Yvon Toussaint», par Yvon Toussaint, Fayard (2010)
  • Michel Soukar : « La dernière nuit de Cincinnatus Leconte », Mémoire d’encrier (2013)
  • Florence Meney : « Répliques mortelles », Michel Brûlé (2012)
  • Frankétienne et Claude Dambreville L’Amérique saigne : « Gun bless America »; présenté par Dave King Freeman. – Port-au-Prince : Imprimeur II, (1995)
  • Jean-Marc Pasquet « Libre toujours », Lattès (2004)
  • Collectif : « Haïti Noir », sous la direction d’Edwidge Danticat, Traduit de l’anglais (pour certains textes) par Patricia Barbe-Girault , Asphalte Noir (2012)
J’ignore si le livre suivant correspond à la définition d’un roman policier mais il est classé en tant que tel par Jason Herbeck : Evelyne Trouillot, « Rosalie l’infâme », Paris: Dapper, 2003; Port-au-Prince: Presses Nationales d’Haïti (2007).
_________________________________________
1. Le roman doit avoir au plus un détective et un coupable, et au moins une victime (un cadavre).
2. Le coupable ne doit pas être un criminel professionnel ; ne doit pas être le détective; doit tuer pour des raisons personnelles.
3. L’amour n’a pas de place dans le roman policier.
4. Le coupable doit jouir d’une certaine importance :
a) dans la vie : ne pas être un valet ou une femme de chambre;
b) dans le livre : être un des personnages principaux.
5. Tout doit s’expliquer d’une façon rationnelle; le fantastique n’y est pas admis.
6. Il n’y a pas de place pour des descriptions ni pour des analyses psychologiques.
7. Il faut se conformer à l’homologie suivante, quant aux renseignements sur l’histoire : « auteur : lecteur = coupable : détective ».
8. Il faut éviter les situations et les solutions banales (Van Dine en énumère dix)
¹ Site consulté le 7 mars 2014 | Tzvetan Todorov, Poétique de la prose (choix) suivi de Nouvelles recherches sur le récit (1971-1978)

Polar haïtien

Polar haïtien

Je n'ai lu aucun article sur le polar haïtien en général. Sans doute ai-je mal cherché. J'entends par ce terme un roman policier dans les règles de l'art (mais qu'est-ce qu'un roman policier?) (1) dont l'action se déroule principalement en Haïti. Je pourrais établir une nomenclature, une hiérarchie entre les auteurs qui pourrait ressembler à ceci: Auteurs haïtiens vivant en Haïti; auteurs haïtiens ne vivant plus en Haïti (diaspora); auteurs non-haïtiens ayant généralement séjourné en Haïti. J'ajouterais une sous-catégorie: homme/femme. Puis, je constaterais un détail. Parmi les auteurs non-haïtiens ayant généralement séjourné en Haïti, il y aurait les journalistes, et les non-journalistes. Mais à quoi bon? Pour l'instant, le polar haïtien est tellement jeune qu'il vaut mieux éviter de faire des différences. Comme on dit, Dieu reconnaîtra les siens. Blague à part, je n'en suis qu'à l'élaboration d'une liste de romans, d'un corpus. Je pourrais aussi classer ces romans par ordre chronologique de publication. Enfin, je pourrais étudier en détail les critiques des romans. L'ensemble de ces critiques formerait l'étude du polar haïtien. J'ignore si ce travail a été effectué. Ah, j’oubliai la langue. Français ? Créole haïtien? Anglais ? Espagnol? Cette liste n’est pas exhaustive. Elle est une ébauche.

-         Gary Victor « Soro » (2011), « Cures et châtiments » (2013), « Saison de porcs »(2009) , Mémoire d’encrier /  « Les cloches de La Brésilienne » Vents d'Ailleurs/La Roque d'Anthéron (2006)
-         Gary Klang « Haïti! Haïti! » écrit en collaboration avec Anthony Phelps. Montréal: Libre Expression (1985).
-         Michel Jean : « Un monde mort comme la lune », Libre expression (2009)
-         Nick Stone : Mr Clarinet (2006) Publié en français sous le titre « Tonton Clarinette », trad. de Marie Ploux et Catherine Cheval, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Série noire », 2008
-         Yvon Toussaint «L'Assassinat d'Yvon Toussaint», par Yvon Toussaint, Fayard (2010)
-         Michel Soukar :  « La dernière nuit de Cincinnatus Leconte », Mémoire d’encrier (2013)
-         Florence Meney : « Répliques mortelles », Michel Brûlé (2012)
-         Frankétienne et Claude Dambreville L'Amérique saigne : « Gun bless America »; présenté par Dave King Freeman. - Port-au-Prince : Imprimeur II, (1995)
-         Jean-Marc Pasquet « Libre toujours », Lattès (2004)
-         Collectif : « Haïti Noir », sous la direction d’Edwidge Danticat, Traduit de l'anglais (pour certains textes) par Patricia Barbe-Girault , Asphalte Noir (2012)

J’ignore si le livre suivant correspond à la définition d’un roman policier mais il est classé en tant que tel par Jason Herbeck :

-         Evelyne Trouillot, « Rosalie l'infâme », Paris: Dapper, 2003; Port-au-Prince: Presses Nationales d'Haïti (2007)

(1)    
site consulté le 7 mars 2014
Tzvetan Todorov
Poétique de la prose (choix)
suivi de
Nouvelles recherches sur le récit
(1971, 1978)

1. Le roman doit avoir au plus un détective et un coupable, et au moins une victime (un cadavre).
2. Le coupable ne doit pas être un criminel professionnel ; ne doit pas être le détective; doit tuer pour des raisons personnelles.
3. L'amour n'a pas de place dans le roman policier.
4. Le coupable doit jouir d'une certaine importance :
    a) dans la vie : ne pas être un valet ou une femme de chambre;
    b) dans le livre : être un des personnages principaux.
5. Tout doit s'expliquer d'une façon rationnelle; le fantastique n'y est pas admis.
6. Il n'y a pas de place pour des descriptions ni pour des analyses psychologiques.
7. Il faut se conformer à l'homologie suivante, quant aux renseignements sur l'histoire : « auteur : lecteur = coupable : détective ».
8. Il faut éviter les situations et les solutions banales (Van Dine en énumère dix)

Du droit régalien Journal Métro de Montréal 6 mars 2014

http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/458476/courrier-des-lecteurs-du-6-mars-2/
 

Du droit régalien

Nous voici encore en élections. Après les provinciales, les municipales, puis les provinciales! Faudrait peut-être inventer les élections à date fixe, avec des mandats à durée déterminée. Quatre ou cinq ans, par exemple. Déclencher des élections suivant le bon plaisir régalien (le Québec est en monarchie!) du chef, ça me dérange un peu. Je comprends le petit jeu politique qui sous-tend la quête de la majorité absolue au parlement, mais j’ai l’impression que la démocratie en souffre un peu. Je suis prêt à vivre avec un gouvernement qui me plaît ou qui me déplaît pendant plusieurs années. Ignorer la date des prochaines élections, cela manque de franchise démocratique, selon moi. De transparence. De légitimité.
Alain Raimbault, Longueuil