mardi 5 septembre 2017

Au scalpel, de Sam Millar

Livre lu en septembre 2017: Au scalpel, de Sam Millar (éd. du Seuil, collection Cadre noir) Après un sale hiver auquel notre détective privé favori Karl Kane a survécu plutôt mal que bien, voilà que les problèmes lui tombent à nouveau sur le dos dans une Irlande du Nord de plus en plus humide. Un fantôme du passé vient jouer les troubles fête dans la vie plutôt cauchemardesque de Karl Kane. Un monstre enlève des petites filles et laisse des cadavres mutilés derrière lui. Ce même monstre qui avait assassiné sa mère et qui l’avait laissé pour mort dans la maison familiale. Difficile de faire face à ce cauchemar. Bien sûr, les événements sont encore plus horribles que dans l’imagination. Au scalpel, et je suis d’accord avec les lecteurs qui en arrivent à cette conclusion, est le meilleur roman de la série des Karl Kane. Nous sommes au coeur des cauchemars de notre détective vraiment solitaire. L’action est noire. Les douleurs sont infinies. La mort triomphe. Et il pleut sans arrêt. Ambiance réussie. Le plus grand livre de la série. Un petit chef d’oeuvre! J’ai encore adoré!

Je pense que Sam Millar qui a connu les prisons anglaises dans sa jeunesse exprime dans ce livre une vérité sur la douleur de l’enfermement, de la mutilation, de l’injustice. Le polar raconte aux adultes des histoires de monstres, comme les contes racontent aux enfants des histoires d’ogres. Au scalpel devient métaphysique car il s’agit aussi de notre propre mort, la première étape étant la présence insupportable, injuste, absurde de la souffrance et non la vieillesse ou la maladie. Un livre très fort.

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