mardi 11 décembre 2012

Textes

J'ai envoyé en novembre et en décembre 2012 mon nouveau roman intitulé Bonne chance à plusieurs éditeurs québécois:
Alto
Léméac
Boréal
Pleine Lune
Marchand de feuilles
Mémoire d'encrier

Je trouve mon roman formidable, bien sûr, et je ne suis pas certain de trouver un éditeur. C'est ainsi. Moi, j'écris.
http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/205379/205379/

Transparence québécoise


Voici une lettre que j'ai écrite au journal Métro de Montréal, publiée aujourd'hui 11 décembre 2012

Transparence québécoise


À ceux qui sont nés dans le pays où ils vivent depuis toujours, même-pays-même-province-mêmes-amis-mêmes-paysages-même-langue, donc qui n’ont pas eu la chance ou la malédiction d’émigrer, il y existe une réalité qui échappe bien souvent : celle de la précarité du statut.
L’immigrant qui est en exil au Québec, qui est en attente de la régularisation de sa situation par les deux paliers de gouvernement, vit dans l’inquiétude perpétuelle d’être rejeté.
Il se trouve que, lorsqu’on vit dans un endroit, de gré ou de force, par habitude peut-être, c’est bien humain, on s’attache sentimentalement. On s’intègre petit à petit, qu’on le veuille ou non. Il arrive même que, dans l’attente de la régularisation, des enfants naissent, grandissent. Puis, des années plus tard, après avoir en vain tenté de convaincre les instances de l’immigration du bien-fondé de votre demande, vous êtes expulsé vers un pays qui vous est devenu étranger. Cette attente est profondément cruelle.
Si un candidat à l’immigration doit être expulsé, qu’il le soit rapidement. Que son dossier soit traité le plus vite possible. Car après, il est trop tard. Cela devient du bannissement. Une injustice. Un crime. Des familles sont séparées. Des amis. Des vies humaines. Je ne me prononce pas sur les raisons du rejet de la demande, je dis seulement que les lenteurs de l’administration ont des conséquences dramatiques quand la personne est rejetée, mais aussi quand elle est acceptée, car comment construire une vie au Québec quand on n’est pas encore résident permanent? Comment construire une carrière? Comment payer ses factures? Que dire, que promettre à ses enfants?
Et puis, une fois accepté, dans le meilleur des cas, pourquoi un immigrant, souvent diplômé de l’université, qui possède une solide expérience dans son domaine, éprouve-t-il autant de difficultés à s’intégrer à la société québécoise? Personnellement, je n’ai pas eu de grandes difficultés pour m’intégrer (peut-être parce que je viens de France, que le français est ma langue maternelle, que mon nom est français et que je suis blanc-caucasien-transparent-invisible), mais je voudrais dire que le fait de ralentir l’accession au statut de résident permanent ou à un emploi dans le domaine de formation du candidat est une perte énorme pour la société québécoise. Des gens hyper qualifiés travaillent dans des emplois sous-payés qui ne requièrent qu’une bonne forme physique. Le Québec ignore la richesse qu’il perd en rendant si difficile l’accès au monde du travail à ces personnes. Il faudrait peut-être davantage penser aux compétences d’un immigrant plutôt qu'à son nom ou qu’à son apparence, ne croyez-vous pas?
Alain Raimbault, Longueuil

http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/205379/205379/ 

samedi 13 octobre 2012

Ève Christian écrit de mes grands z'inventeurs:

Tu le sais peut-être, mais je suis une scientifique de formation, alors je suis attirée par les livres qui parlent de science. Tu peux donc imaginer qu'avec un titre pareil, ce livre m'interpellait! Et quelle joie j'ai eue en le parcourant! Cet auteur a vraiment un sens de l'humour contagieux. D'abord, la partie sérieuse (qui ne l'est pas trop, juste assez) décrit quelques inventions que l'on doit à 29... inventeurs. Il y en a que tu connais sûrement : Léonard de Vinci, Benjamin Franklin ou Alexander Graham Bell. Mais comme moi, tu en découvriras d'autres qui ont inventé des choses qui ne te sont pas inconnues : John Pemberton (la recette du Coca-Cola), Constantin Senlecq (le télectroscope, c'est l'ancêtre de la télé) ou Denis Papin (la machine à vapeur). Tu te demandes où est l'humour là-dedans. Tu comprendras rapidement en lisant cet extrait qui te présente le Français Eugène-René Poubelle :

Monsieur Poubelle, préfet de Paris, se promène dans la rue. Un peu surpris, il trouve que sa ville si belle pue. (...)-Ça ne sent vraiment pas bon! se dit le préfet, le nez dans son mouchoir. (...)Et c'est comme ça qu'il imposa aux Parisiens l'usage de caisses en bois, une, deux et trois, pour trier et ramasser ce que même les chiens ne mangeraient pas.
Ça te convainc? Allez, je te laisse découvrir des « z'hommes » à l'imagination vraiment ingénieuse!


Les grands z'inventeursAlain Raimbault et Caroline Merola
Éditions Soulières
Collection Ma petite vache a mal aux pattes


http://www.radio-canada.ca/jeunesse/explorateur/livres/index.asp?no_contenu=8219

mardi 2 octobre 2012

Les grands z'inventeurs : Archimède l'inédit !

J'ai écrit la biographies de grands inventeurs. Robert Soulières m'a publié mon livre très joliment illustré par Caroline Merola.

http://www.soulieresediteur.com/details.php?isbn=978-2-89607-156-2



Trop jolie cette couverture!

Mais, dans tout processus d'édition, on a sabré. Alors voici le sabrage, inédit, juste pour les curieux de ce blog irrégulier mais singulier:


Archimède (-287  -212 avant l’ère chrétienne)

Archimède vivait au chaud
sur son île entourée d’eau.
Il se baignait souvent
et comme il ne savait pas nager,
il se demandait pourquoi il coulait
quand il n’avait plus pied. 
Il découvrit ainsi par des calculs mathématiques
(moi, quand je coule, je panique)
que plus il s’enfonçait, c’est mécanique,
plus il était poussé vers le haut,
mais pas complètement,
sinon ça serait trop beau.
Quand il ne faisait pas trempette,
il pensait à des vis, à des palans,
à des poulies, à des leviers,
et quand une bonne idée
illuminait sa tête,
il partait en courant dans les rues,
habillé ou tout nu,
en criant «Eureka!», «J’ai trouvé!»
Et puis un jour, ce fut la guerre.
Les Romains attaquèrent Syracuse,
sans trompette, ni violon, ni excuse.
Archimède qui en pleine bataille
traçait de grands cercles par terre,
(moi, je serais parti en courant)
reçut une méchante entaille
d’un soldat qui ne l’avait pas reconnu.
Parfois, la vie est dure.
Archimède mourut presque par accident
mais s’il avait survécu,
je suis sûr qu’il aurait inventé l’armure.

mercredi 26 septembre 2012

L'argent, l'argent


Lettre publiée le 26 septembre 2012 dans le journal Métro, à Montréal

(Je l'ai écrite la veille)

L’argent, l’argent

Depuis que je suis arrivé au Canada, en 1998, et maintenant que j’habite au Québec, je n’entends dans le discours politique que des questions d’argent. Chaque ministre, chaque ministère en est un des Finances. Ça parle uniquement d’argent : celui des impôts, des organismes publics, des étudiants, de la mafia, du fédéral, du nouveau téléphone cellulaire…
L’argent semble ici, dans les discours tout au moins, la valeur essentielle de la société. Lorsque je n’entends pas parler d’argent, je peux lire dans les journaux qu’untel est «taxé» d’irresponsable, de séparatiste, de marxiste ou d’inutile. Les désirs ont un prix et les erreurs sont «payées» cher. Tout s’achèterait et tout se vendrait? Non. Ce discours mercantiliste à outrance, de banquiers en puissance ne devrait pas autant dominer les débats. Je ne suis pas, simple citoyen, qu’un porte-monnaie à deux pattes qui ne pense qu’en termes de pertes et de profits. Qu’en piastres.
Pourquoi ne pas parler de culture? Pourquoi ne pas citer les écrivains dans les discours? Pourquoi ne pas célébrer de grands éducateurs, de grands philosophes au ministère de l’Éducation? Est-ce que nos dirigeants politiques, quelle que soit leur allégeance, apprécient l’art? Je sais qu’ils apprécient l’argent, mais l’art, hein? Apprécient-ils les artistes? Vous savez, ces gens extraordinaires qui auraient des valeurs étranges et sans prix à nous faire partager à nous, la foule sentimentale.
J’ignore qui était le ou la ministre des Finances en 1968 au Québec (OK, j’ai vérifié, c’était feu Paul Dozois, je me coucherai moins bête ce soir), mais je célébrerai toute ma vie l’audace et la grandeur d’un Jean-Paul Riopelle, d’un Gaston Miron ou d’une Lhasa de Sela. S’il n’y avait que l’argent dans la vie, nous serions bien pauvres.
Alain Raimbault, Longueuil

dimanche 16 septembre 2012

Vivre libre

J'écris à l'ordinateur. Ma fille (4 ans) me demande:
- Tu écris un libre?
Oui, je suis un papa écrivain qui écris des libres...

dimanche 9 septembre 2012

Il va de soi que l'écriture n'est pas toujours visible, ne laisse pas toujours de traces.

samedi 25 août 2012

Le sud

En 1975, j'habitais dans le sud, et il faisait chaud mais je ne le savais pas, et le temps durait très longtemps, et toujours en été.

samedi 18 août 2012

Dialogue

S'il se crée une intimité entre les mots de l'auteu(e) et la personne qui lit le livre, alors quelque chose est réussi, un dialogue a commencé, peu importe le temps, peu importent les siècles qui pourraient séparer et l'un(e) et l'autre. Le livre, merveilleuse machine à voyager, à dialoguer.

mardi 14 août 2012

Famille d'agriculteurs: quand c'est fini...

...Il est vrai qu'il y avait une vérité venue tout droit des éléments, comme par exemple un rapport à la mort tout simple, comme l'arrivée des saisons. Quand vient la mort, phénomène naturel, on sait qu'on retournera à la terre et que le cycle sera achevé. Un jour, je suis allé sur la tombe de mon grand-père avec ma grand-mère. Elle m'a dit, le plus naturellement du monde: "Moi aussi je serai là." C'était naturel. Des années plus tard, elle était effectivement là. Pas de panique, de grande peur, de tourments existentiels. Quand c'est fini, c'est fini. Quoi d'autre?

lundi 6 août 2012

Jour Olympique. Nous sommes attirés par tout ce qui brûle et par tout ce qui bouge. Nous, immobiles face aux écrans.

dimanche 5 août 2012

Parfois, on pense à écrire et puis, les enfants pensent à jouer, ce qui est bien plus important. Avant d'écrire, je les aurai vu jouer, j'aurai joué avec eux. Qui dit mieux?

vendredi 3 août 2012

J'imagine les milliers d'écrivains qui profitent de leurs vacances (car qui peut vivre de sa plume?)pour écrire leur oeuvre, publiée dans deux ans. Nous vivons du futur. Comme je n'écris pas, je non-écris, je prends des photographies, ce qui est une forme d'écriture.

mercredi 1 août 2012

Mauvais signe

Drame matinal. Plus de lait. Je sors, vais en chercher au Boni-Soir local. Je paie et ressors, la boîte de lait dans la main. Il fait beau. C'est l'été. Les vacances. Cet après-midi, nous irons à la Ronde. Un camion se gare près du trottoir. Un homme en sors avec trois bouteilles d'oxygène. Pénètre dans l'édifice que je longe, songeur. Quelqu'un, ici, a besoin de bouteilles d’oxygène. Mauvais signe. Je rentre à la maison, en sauveur.

vendredi 27 juillet 2012

Une foule immense pour Jean-Leloup hier soir. Une foule nocturne. Foule sentimentale.

mardi 24 juillet 2012

24 juillet 2012

Ce matin, j'ai écrit des dialogues. Romanesques. Comment faire parler vrai des personnages?

Puis j'ai recadré des photos prises le 22 (dans la manif)

Découverte d'une revue:
La Revue Littéraire de Monde Noir
http://www.rlmn.fr/

lundi 23 juillet 2012

lundi 23 juillet 2012

Reçu le 21 juillet 2012 mon nouveau livre: Les grands z'inventeurs, publié chez Soulières éditeur. C'est mon éditeur, Robert Soulières en personne et en short qui est venu me porter les livres chez moi. Bon, nous sommes voisins, mais vous en connaissez beaucoup, vous, des éditeurs qui vous apportent votre nouveau livre chez vous ?

Aussi, je me lève le matin et je travaille sur un roman jusqu'à ce que la famille s'éveille.

Ce mois de juillet, je prends des photos.

C'était les nouvelles du jour.

mercredi 11 juillet 2012

Flickr

Je signale que j'ai commencé une sorte d'archive des mes visions sur Flickr:

http://www.flickr.com/photos/alainraimbault/

Vous trouverez 4 galeries:

- Murs et affiches, où je relève des traits artistiques là où il n'y aurait que commerce et architecture

http://www.flickr.com/photos/alainraimbault/7508877854/in/set-72157630435907190

- Québec, mes impressions

http://www.flickr.com/photos/alainraimbault/7505309858/in/set-72157630428187314

- Montréal, mes errances

http://www.flickr.com/photos/alainraimbault/7523451640/in/set-72157630435602432

- Divers, les gens tout de même, dans leur diversité

http://www.flickr.com/photos/alainraimbault/7536526938/in/set-72157630498282230

Bon, mes visions sont inspirées d'une forme de colonialisme européen et d'esthétique des années 30. Je l'avoue. Ce n'est pas bien grave.

mercredi 4 juillet 2012


La photo du jour: Abdou Diouf dit au-revoir au Québec, me semble-t-il. Photo prise par hasard comme je passais derrière le parlement de Québec hier, le 3 juillet 2012. La dame avec laquelle il parle ressemble à Louise Beaudoin, mais je n'en suis pas du tout certain. J'ignore qui est l'homme qui va entrer, à gauche, dans la voiture.

lundi 2 juillet 2012