samedi 28 décembre 2013

Première rencontre avec Dany à Windsor


http://edimage.ca/edimage/fr/dsp/photos.cfm?Id=1990&Art=5&Repertoire_No=-1475230985&showtitre=on

Collaboration spéciale Aline Harrison Cette table ronde, formée d’écrivains prestigieux venus d’un bout à l’autre du continent et animée par Gisèle Quenneville, autrefois de St-Joachim et personnalité bien connue de la télévision éducative francophone, TFO, s’entretenait sur le thème: Le français comme langue des Amériques. Cet événement, parrainé par le Comité des Fêtes du Tricente-naire de la fondation de la région de Windsor-Détroit, était très informatif pour nous Franco-ontariens du Sud-Ouest, noyés comme nous le sommes dans une mer anglophone et se tenait à la Galerie d’art le 23 juillet. Malheureusement ce n’était pas accessible au grand public; seulement une vingtaine d’individus y assistait. Comme le tout a été filmé, espérons un jour pouvoir le visionner sur vidéo ou sur un réseau de télévision. «Le français, ça s’apprend - l’anglais, ça s’attrape qu’on le veuille ou non quand on vit dans un coin de pays où le français est en minorité», de dire Alain Raimbault. Il est enseignant dans une école française de la Nouvelle-Écosse et très fier d’annoncer que depuis cinq ans, grâce à la création d’écoles françaises sous la direction d’un conseil scolaire francophone, le français prend beaucoup d’expansion et de popularité. Dany Laferrière, haïtien d’origine, dit qu’il a de la difficulté à comprendre comment bon nombre de Franco-ontariens se laissent facilement assimiler, contrairement aux milliers d’Haïtiens à New York, qui apprennent l’anglais pour le besoin de la cause, mais qui sont fiers de parler leur langue et de garder leur culture. Il regrette également qu’aucun auteur haïtien ne fasse partie de notre littérature, alors qu’en Haïti on étudie les auteurs canadiens et français. Paul-François Sylvestre, natif du Sud-Ouest, nous laisse entendre que la francophonie de notre jeune génération est une francophonie ethnique. Ce ne sont plus des canadiens pure laine comme nous et nos ancêtres, mais bien une population qui parle le français mais aussi l’anglais, plus leur langue d’origine et qui en sont fiers. Cela s’est vu dernièrement à Ottawa-Hull lors des Jeux de la francophonie: des jeunes, venus d’un continent ou l’autre, parlant leur langue d’origine, mais aussi fiers de parler le français. Même phénomène dans nos écoles françaises du Sud-Ouest, alors qu’on voyait tout dernièrement des élèves, aux noms anglais, terminer l’année au premier rang dans leur école. Nadine MacKenzie de Calgary nous apprenait que les écoles françaises, bilingues et de langue mandarine sont populaires dans sa province. Pour résumer tous, sauf Bever-ly Matherne, la représentante du Michigan, se disaient très optimistes quant à l’avenir du français dans leur coin de l’Amérique. Après la clôture de la partie officielle, Angèle Arsenault de l’Acadie, pressée de la faire par le président du Comité des Fêtes, Paul Chauvin, et d’autres person-nes dans l’assistance, a interprété Évangéline, Acadian Queen. J’aimerais finir par un commentaire de Robert Paquette qui animait le Grand Spectacle de clôture du 24 juillet: «Il nous faut apprendre un mot nouveau chaque jour, si l’on veut progresser». Eh bien moi, et sûrement bien d’autres gens, étaient un peu perplexe par ce mot sommité. C’est Paul-François Sylvestre qui m’a éclairée, me disant, avec une pointe d’humour, que c’était la première fois qu’on le considérait une sommité. Le dictionnaire Robert le confirmait, disant qu’une sommité est un personnage éminent, une personnalité lumière. Bravo alors à tous ces écrivains!
Le 1 août 2001

mardi 24 décembre 2013

Incendie à Saint-Lambert

Le Journal de Montréal (c'est la première fois) me publie une photo ce 24 décembre 2013.


Voici mon témoignage, un tantinet lyrique...

Incendie à Longueuil, vers l'angle de l'avenue Simard rue Plamondon

Ce soir, vers 17h, j'aperçois une épaisse fumée noire s'élever à l'horizon et se diriger directement vers mon appartement. Intrigué, je sors et marche vers l'origine de ce qui me semble être un incendie majeur. Guidé par la fumée, puis par les lumières clignotantes des voitures de polices, j'arrive aux pieds du sinistre. Un grand édifice d'appartement est en train de brûler. Le feu est situé aux étages supérieurs. Les nombreux pompiers arrosent l'incendie de tous côtés. Je vois une partie d'un mur s'écrouler en flammes. Soudain, un jeune homme arrive près de moi, devant le ruban jaune posé par la police, me semble-t-il. Il s'adresse à un policier. 
- J'habite là, dit-il, complètement ahuri. 
Et du doigt il indique le bâtiment en flammes. Le policier lui répond calmement. 
- Allez par là, vous trouverez un autobus qui vous attend...
Le jeune, tête baissée, a disparu au bout de la rue.
Je me suis dit que je n'aurais pas aimé être à s place.
Quand j'ai quitté les lieux, le feu faisait toujours rage aux étages supérieurs. Même si le bâtiment entier ne brûle pas, j'imagine qu'il y aura beaucoup de dégâts dans les étages inférieurs, à cause de l'eau.
Je n'ai pas vu d'ambulances, j'ignore s'il y a des blessés. J'ai posé la question à plusieurs policiers et l'un d'eux m'a dit avoir vu passer au moins trois ambulances.
J'ai constaté aussi la bravoure des pompiers qui, dans la neige, aux pieds de l'édifice en flammes tiraient de lourds tuyaux.  
Pauvres résidents de ce bâtiments, la veille de Noël! Quelle tristesse!

Alain Raimbault

mardi 17 décembre 2013

Paroles en archipel

Thélison Orélien a eu la gentillesse de reprendre mon petit article en y ajoutant une photo sur son site Parole en archipel. Merci !

http://parolenarchipel.com/2013/12/17/merci-dany/

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Alain Raimbault avec Dany Laferrière au salon du livre de Montréal, le 17 novembre 2012.
Dany Laferrière vient donc d’être élu à l’Académie française. Je lis les mots de félicitations qui fleurissent çà et là sur la Toile. Pour les Haïtiens, il est Haïtien, et pour les Québécois, il est Québécois.
Voici un magnifique exemple de l’identité québécoise en transformation, car Dany est à la fois Haïtien et Québécois. Il vous dira qu’il est Américain, ce qui n’est pas faux, et même Japonais! Et aujourd’hui, il devient immortel en étant élu à l’Académie française, en France.
De nombreux Québécois lui ressemblent, avec une identité en mouvement qui s’inscrit dans plusieurs continents, plusieurs langues, plusieurs temps. Et c’est tant mieux.
Dany, c’est nous, les migrants, les enfants de migrants qui, quel que soit le type de nomadisme pratiqué, lent ou incessant, vivons ensemble au Québec en essayant par notre travail, artistique ou non, par notre vie quotidienne, à dire notre présence au monde.
Merci à Dany qui arrive si bien à mettre en mots la beauté que chacun colporte.
 
Alain Raimbault

lundi 16 décembre 2013

Contrat

Je viens de signer un contrat d'édition pour mon 27e livre... Ouiiiiiiiiiiiiiiiii
Pour le tome 2 de ma série: Des idées de génie, à la courte échelle.
Le tome 1 devrait sortir en février 2014.

16 décembre 2013

Photo et opinion Journal Métro de Montréal Lundi 16 décembre 2013

Merci à Dany (Laferrière) !

http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/419455/courrier-des-lecteurs-du-16-decembre/

Merci Dany!

Dany Laferrière vient donc d’être élu à l’Académie française. Je lis les mots de félicitations qui fleurissent çà et là sur la Toile. Pour les Haïtiens, il est Haïtien, et pour les Québécois, il est Québécois. Voici un magnifique exemple de l’identité québécoise en transformation, car Dany est à la fois Haïtien et Québécois. Il vous dira qu’il est Américain, ce qui n’est pas faux, et même Japonais! Et aujourd’hui, il devient immortel en étant élu à l’Académie française, en France.
De nombreux Québécois lui ressemblent, avec une identité en mouvement qui s’inscrit dans plusieurs continents, plusieurs langues, plusieurs temps. Et c’est tant mieux.
Dany, c’est nous, les migrants, les enfants de migrants qui, quel que soit le type de nomadisme pratiqué, lent ou incessant, vivons ensemble au Québec en essayant par notre travail, artistique ou non, par notre vie quotidienne, à dire notre présence au monde.
Merci à Dany qui arrive si bien à mettre en mots la beauté que chacun colporte.
Alain Raimbault

Et une photo prise devant la Basilique Notre-Dame samedi 14 décembre 2013 par -26° C.

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/419321/lesprit-des-fetes-devant-la-basilique-notre-dame/

" Samedi, si on bravait les températures atteignant les -18° C, on pouvaient entendre des chants de Noël devant la Basilique Notre-Dame. "




Et voilà !


mardi 26 novembre 2013

Encore dans le Journal Métro de Montréal novembre 2013

4 photos:

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/406643/le-salon-du-livre/



Salon du livre de Montréal oû Haïti était à l'honneur

Puis le Défilé du Noël samedi 23 novembre 2013 sur Sainte-Catherine, dans un froid de canard!

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/408326/defile-du-pere-noel-2/



http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/408317/defile-du-pere-noel/




http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/408328/defile-du-pere-noel-3/



" Le traditionnel défilé a longé la rue Sainte-Catherine ouest, entre les rues Du Fort et Saint-Urbain. Le défilé comptait une vingtaine de chars allégoriques. Le char allégorique le plus attendu était bien évidemment celui du Père Noël et de la Fée des étoiles, qui, cette année, était incarnée par l’olympienne en patinage artistique Joannie Rochette."

source: site du Journal Métro de Montréal





lundi 28 octobre 2013

Manifestation pour la charte Montréal 26 octobre 2013

Manifestation pour la charte à Montréal le 26 octobre 2013
3 photos publiées dans le journal Métro de Montréal le 27, sur le site du journal.
Je suis allé voir le départ de cette manif, en famille. Il ne faisait pas beau. Nous avons terminé à la bibliothèque, comme d'habitude.

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/393724/manifestation-pro-charte-samedi/




http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/393737/manifestation-pro-charte-samedi-2/



http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/393731/manifestation-pro-charte-a-montreal/

 

"Les partisans de la Charte des valeurs québécoises ont tenu une manifestation samedi après-midi au centre-ville de Montréal. Selon les organisateurs, quelque 10 000 personnes étaient présentes"
source: Journal Métro de Montréal




mardi 22 octobre 2013

Halloween à La Ronde

Journal Métro de Montréal, site, publié le 21 octobre 2013

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/390756/lhalloween-a-la-ronde/



"Les activités d’Halloween à La Ronde se déroulent les samedis et dimanches du 5 au 27 octobre. "

J'ai pris cette photo dimanche, en famille, à La Ronde.

Merci au Journal Métro de Montréal qui me la publie sur son site.

mardi 15 octobre 2013

Lumières botaniques... Lanternes Jardin chinois





Publié sur le site du journal Métro de Montréal le 14 octobre 2013

Les Jardins de lumière

"De nombreux visiteurs ont profité des expositions Magie des lanternes et Jardins de lumière, disponibles jusqu’au 3 novembre au Jardin botanique.  "

source:

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/386858/les-jardins-de-lumiere/

vendredi 13 septembre 2013

Ferme et Beatles, deux photos

 
Deux photos sur le site du journal Métro de Montréal que j'ai prises dimanche 8 septembre.

Les fermes du Québec au Parc Jean-Drapeau Dimanche 8 septembre 2013



" L’événement de l’UPAC «Portes ouvertes sur les fermes du Québec» se tenait dans 100 fermes au Québec, le 8 septembre. Au parc Jean-Drapeau, la fête agricole présentait des animaux de fermes, un épluchette de maïs, des jeux pour enfants, etc." Source:

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/369176/la-fete-agricole-au-parc-jean-drapeau/

Replay the Beatles à Pointe-à-Callière, toujours le 8




"Il y a 49 ans, le groupe des Beatles venait à Montréal pour y offrir deux prestations qui sont passées à l’histoire. Le 8 septembre, sur la place Royale, dans le Vieux-Montréal, un spectacle gratuit était offert par le groupe montréalais Replay The Beatles (photo), pour souligner la date exacte à laquelle le légendaire groupe s’est produit au Forum de Mont­réal. " Source:


http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/369181/les-beatles-a-montreal/ 

lundi 26 août 2013

Remise du Prix Émile-Ollivier 2007



http://www.youtube.com/watch?v=TWO99cbcYB8

Parlement de Québec.


Prix Grand-Pré 2006

Le 3 novembre 2006 
Paul Gallant, président du Conseil de partenariat des arts et de la culture de la Nouvelle-Écosse, et le lauréat Alain Raimbault, gagnant du Prix Grand-Pré 2006. Photo : Conrad Poirier
Paul Gallant, président du Conseil de partenariat des arts et de la culture de la Nouvelle-Écosse, et le lauréat Alain Raimbault, gagnant du Prix Grand-Pré 2006. Photo : Conrad Poirier 
Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Alain Raimbault est lauréat du Prix Grand-Pré 2006

Martine Jacquot
Alain Raimbault, poète et auteur pour enfants domicilié à Wilmot, dans la Vallée de l’Annapolis, a reçu le Prix Grand-Pré 2006. Il s’agit d’un prix de 2 000 $ qui a été remis dans le cadre du gala « La création en Nouvelle-Écosse  » à Pictou, le jeudi 19 octobre dernier par Paul Gallant, président du Conseil de partenariat des arts et de la culture de la Nouvelle-Écosse. M. Raimbault est né en France et a émigré au Canada en 1998. Il enseigne à l’école Rose-des-Vents à Greenwood.Il a publié 9 romans jeunesse qui s’adressent à des lecteurs de 7 à 9 ans, et 4 recueils de poésie dont 2 de haïkus. Il a choisi d’écrire pour les jeunes parce que ce genre vient à lui naturellement depuis la naissance de sa fille Arianna en 1996, explique-t-il. « Ça ne prend pas longtemps pour écrire un roman pour enfants, ça ne fait que 12 pages dactylographiées, et il y a une action par chapitre », dit-il. C’est pour son écriture jeunesse que M. Raimbault a été récompensé. Il a écrit une histoire, Herménégilde l’Acadien, qui raconte comment un jeune Acadien a réussi à échapper à la déportation grâce à l’aide de ses amis autochtones. Il a aussi écrit Fortune de mer suite à une commande de la Fondation d’éducation des provinces atlantiques (FÉPA). Plusieurs auteurs des quatre provinces de l’Atlantique ont participé à ce projet, qui devait répondre aux besoins de s’identifier aux lieux que les petits Acadiens connaissent. Les livres commandés par la FÉPA sont au programme des écoles acadiennes. « Je pense que c’est parce que j’ai utilisé l’histoire acadienne dans un de mes romans et la géographie dans un autre que j’ai été récompensé », déclare M. Raimbault. En ce qui concerne son implication dans le milieu francophone de la Nouvelle-Écosse, M. Raimbault indique que comme enseignant dans une école acadienne, il considère qu’il défend au quotidien les valeurs et la culture francophone et acadienne. « Une vie culturelle en français est possible en Nouvelle-Écosse, et la diversité de langues et de cultures peut permettre à chacun de s’épanouir pleinement », a déclaré M. Raimbault en recevant son prix. Pour lui, la culture francophone est avant tout ce qui se passe dans les écoles, tels que les concerts ou pièces de théâtre qui y sont présentés, ainsi que des activités comme celles organisées par l’Alliance française, auxquelles, il précise, il ne peut participer. « Je pense que je vais délaisser un peu le roman jeunesse et tenter de me diriger vers le roman pour adultes, » explique M. Rainbault, dont le premier roman, Roman et Anna, sort cet automne chez HMH Hurtubise à Montréal. « Il s’agit d’une quête esthétique que fait une jeune femme qui se sent laide et qui explore la beauté de modèles masculins et féminins qu’elle découvre au collège d’art où elle prend des cours », confie-t-il. Cependant, il ne veut pas abandonner la poésie, même s’il ne sent pas encore de thématique dominante dans ses écrits. M. Raimbault va se rendre au Salon du livre de Montréal la semaine du 13 novembre, suite à une entente entre le Ministère de l’éducation du Québec et le CPRP. « Il s’agit d’un nouveau programme d’échange entre les deux provinces et c’est la première année. Il y a deux ans que nous y travaillons », conclut-t-il.

Editeur : Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

source: 

dimanche 25 août 2013

Marché public à Pointe-à-Callière

Merci au journal Métro qui me publie une photo, prise hier, le 24 août 2013

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/362803/marche-public-a-pointe-a-calliere/#





Le Marché public à Pointe-à-Callière dans l’ambiance du 18e siècle, qui se déroulait le week-end du 24-25 août.

dimanche 11 août 2013

Orientalys

Festival Orientalys
(Autre photo que le joural me publie ce soir)

http://journalmetro.com/uncategorized/356799/festival-orientalys-dans-le-vieux-port/

Photo : 4 photos... Festival Orientalys

http://journalmetro.com/uncategorized/356799/festival-orientalys-dans-le-vieux-port/

Festival Orientalys

Festival Orientalys, vieux port de Montréal, le 11 août 2013
Merci au journal Métro de Montréal pour m'avoir publié cette troisième photo aujourd'hui

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/356803/festival-orientalys/

Under Pressure (2)

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/356796/festival-under-pressure-2/

Deuxième photo publiée:




Under Pressure

http://journalmetro.com/actualites/montreal/356657/art-de-rue-en-action/ 

J'ai pris cette photo Rue Sainte-Catherine, dimanche11 août 2013




Art de rue en action 


 Alain Raimbault/monscoop@journalmetro.com 


Les artistes se sont activés toute la fin de semaine pour créer des oeuvres originales

Une centaine de nouvelles œuvres viennent de faire leur apparition sur les murs des ruelles autour du bar Les Foufounes Électriques. Réalisées dans le cadre du festival Under Pressure, qui avait lieu samedi et dimanche à Montréal, elles resteront en place jusqu’à l’année prochaine.
Existant depuis 18 ans, Under Pressure est le plus vieux festival de graffitis au monde, et l’un des plus gros, rappelle Melissa Proietti, une organisatrice. Les murs ont été couverts de noir une semaine avant l’évènement. Un espace a ensuite été attribué à chacun des plus de 100 artistes préalablement inscrits et sélectionnés, qui ont pu laisser libre cours à leur créativité.
Les résultats sont très variés: les peintures peuvent être en 2D ou en 3D, réalisées à l’aide de divers outils comme le pochoir ou le pinceau, et peuvent représenter des lettres, des animaux ou même le visage de Guy Laliberté (voir galerie photos). «Ici, chacun crée comme il l’entend et n’est pas jugé par les autres», a souligné Marc, alias Esprit. On a tous en commun de vouloir laisser notre marque, de montrer qu’on existe.» Ce graffiteur suisse du collectif TZP, travailleur social de profession, est venu au festival pour la première fois en 1999. Il revient régulièrement en raison de l’ambiance solidaire et familiale qui y règne.
Le festival était l’occasion pour les graffeurs de partout dans le monde de sensibiliser le public à leur art malaimé. «Les citoyens peuvent nous voir en action, nous parler et comprendre notre démarche, a raconté Marc. Ça fait tomber les barrières et diminuer la peur.»
Le festival permet aussi à des rappeurs, des breakdancers et des planchistes de montrer leurs talents.
Un milieu d’hommes
Delphine Delas, artiste de rue française établie à Montréal depuis un an, estime qu’elle n’est pas toujours bien accueillie dans le milieu des graffeurs, encore très «macho». «Il faut jouer du coude, car il y a encore pas mal de préjugés envers les femmes, affirme celle qui peignait des animaux géométriques avec des crayons d’acrylique au festival Under Pressure. Mais une fois que tu as eu la chance de montrer ce que tu fais, tu es acceptée.»
Le fait que les graffitis se réalisent surtout la nuit, pour éviter la police, peut avoir fait peur à plusieurs femmes, souligne Mme Delas pour expliquer que peu d’entre elles soient attirées par ce type d’art. «Les graffitis sont souvent associés aux gangs de rue, un milieu très masculin, note de son côté Marie-Dominique Lahaise, animatrice de la visite «La peau des murs : murales et graffitis» de L’Autre Montréal.

texte de: Roxane Léouzon