samedi 16 décembre 2017

Liste des 150 oeuvres marquantes en Acadie de la Nouvelle-Écosse

La FéCANE, la fédération culturelle acadienne de la Nouvelle-Écosse, vient de faire connaître sa liste des 150 oeuvres marquantes en Acadie de la Nouvelle-Écosse pour le 150e anniversaire du Canada! Le comité, composé de nos ami.e.s de la FéCANE et de l'Université Sainte-Anne, a sélectionné des oeuvres de différentes disciplines (musique, arts visuels, littérature, etc.) et nous sommes fiers qu'un de nos livres y figure! "Le ciel en face", d'Alain Raimbault, récipiendaire du Prix Émile-Ollivier en 2007, qui traite de la difficile question du suicide. À noter aussi qu'un des livres nommés, "Le tapis de Grand-Pré", de Réjean AuCoin et Jean-Claude Tremblay, illustrations d'Herménégilde Chiasson, publié à l'origine par les Éditions d'Acadie, fait désormais partie des livres que vous pouvez vous procurer auprès de Bouton d'or Acadie!
Félicitations à toutes et à tous, artistes et créateurs qui font partie de la liste, et bravo à la FéCANE pour cette initiative!
Source: Bouton d'or Acadie


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LITTÉRATURE (30)

 Le ciel en face - Alain Raimbault
 La falaise à la fin des marées - André Muise 
178 secondes - Katia Canciani 
Au gré du vent - Martine L. Jacquot 
La Sagouine - Antonine Maillet 
Pélagie-la-Charrette - Antonine Maillet 
Entre le marteau et l’enclume -Père Basile Babin 
Le Journal de Cécile Murat - Alphonse J. Deveau 
Le chef des Acadiens - Alphonse J. Deveau 
L’Été aux puits secs - Germaine Comeau Laville - Germaine Comeau Le Tapis de Grand-Pré - Réjean Aucoin et Jean-Claude Tremblay Alma - Georgette LeBlanc Ici - Georgette LeBlanc Prudent - Georgette LeBlanc « Fuck You, Évangéline » - Céleste Godin (poème) Histoires et traditions acadiennes - Père Anselme Chiasson Chansons d’Acadie (livres sur la Chanson acadienne) - Père Anselme Chiasson et Père Daniel Boudreau Derrière les embruns - René LeBlanc Les oubliés de Pubnico - Roseline LeBlanc Livres pour enfants - David Bourque Acadian Driftwood : The Roots of Acadian and Cajun Music - Paul-Emile Comeau Cri de terre - Raymond Guy LeBlanc Dans notre temps Mélanie et Philomène - Félix Thibodeau Dans notre temps avec Marc et Philippe - Félix Thibodeau Le parler de la Baie Sainte-Marie - Félix Thibodeau Le petit Acadien - Édith Comeau-Tufts Acadienne de Clare- Édith Comeau-Tufts Feux chalins - département des études françaises de l’Université Sainte-Anne (revue) La cuisine traditionnelle en Acadie - Marielle Boudreau et Melvin Gallant 

Bon, je suis le premier cité, devant tant de talents. Pour moi, la plus grande, c'est Antonine Maillet!!!!!!!!!!

mardi 26 septembre 2017

“Les doutes d’Avraham”, de Dror Mishani


Lu fin septembre 2017: “Les doutes d’Avraham”, de Dror Mishani, éditions Seuil
Policiers. Notre bon Avi de Tel-Aviv, assavoir le chef nouvellement promu de la section des homicides Avraham Avraham doit mener seul et pour la première fois son équipe d’enquêteurs sur les traces de l’assassin de Lea Jäguer qui a été étranglée. Après s’être débattue (p.34), une femme qui également a été violée quelques années auparavant. Comme le violeur est encore en prison, ce n’est pas lui l’assassin. Qui, alors? En parallèle, le lecteur découvre la vie de famille d’un certain Koby, un être vraiment étrange. Il faut se méfier des êtres étranges parce qu’il arrive que parfois, ils soient innocents. Il y a aussi le fils de Lea Jäguer, une véritable armoire à glace, qui ne semblait pas en bons termes avec sa mère ces derniers temps et qui ment lors d’un interrogatoire. Et puis, il y tous les habitants du quartier. Pas facile, cette enquête, non.
Comme d’habitude avec les romans de Dror Mishani, le quotidien des gens devient passionnant. Aussi, ce brave Avi doute sans arrêt. Il se sent coupable pour un rien, ce qui ne l’aide aucunement à avoir des idées claires. Il contacte son ancienne supérieure en arrêt pour longue maladie mais elle ne lui apporte que doutes et reproches. Son supérieur hiérarchique essaie de lui inventer un coupable afin de clore l’affaire au plus vite (et s’il avait raison?), et à la fin, on ne sait toujours pas avec certitude pourquoi le meurtre a été commis. Ce qui énerve le lecteur que je suis.
J’ai beaucoup aimé cette troisième enquête et je me demandais aussi, en lisant ce livre, quels étaient les mobiles du meurtre, et j’ai imaginé une réponse insatisfaisante, peu avant que Avi ne la formule. Ce livre est diabolique. La phrase du roman, désespérée (p.91) :" Elle n'arrivait plus à se reconnaître, comme au moment où elle s'était vue dans le miroir de l'ascenseur, ne comprenait pas qui était cette femme incapable de refouler ses larmes ni de surmonter des crises d'angoisse qui l'assaillaient aux moments les plus inattendus.. De là, le thème de la parole des femmes violées est abordé en toute intelligence et délicatesse. Il est enfin question d’émigration et les débats que ce sujet soulève sont très pertinents, c’est l’immigré que je suis qui vous l’affirme. Pourquoi immigrer? Comment réussir son intégration dans le nouveau pays? Que faire face à l’échec? Rentrer au pays? Pourquoi rester? Comment se positionne la famille qui elle est restée au pays et qui voit son enfant s’éloigner d’elle? Que dire à nos parents, là-bas? Comment vivre dans une autre langue? Qui est-on lorsqu’on communique dans une autre langue? La visite des parents de Marianka, sa dulcinée, est un moment épique et tellement rempli de vérité! Une fois de plus, j’ai dévoré ce roman.
Et maintenant, pour conclure en beauté, je signale que Dror Mishani m’a appris avant hier par courriel  (il est vraiment formidable, cet auteur!) que son premier roman traduit en français “Une disparition inquiétante” va sortir en film en janvier 2018 sous le titre: “Fleuve Noir”. Avec des acteurs magnifiques:  Vincent Cassel, Romain Duris, Sandrine Kiberlain, Élodie Bouchez, Charles Berling. Que du beau monde!!! Voir l’entrevue inquiétante de Romain Duris sur le site de ALLOCINE.
Elle est pas belle, la vie?

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=244715.html 


mercredi 20 septembre 2017

La violence en embuscade, de Dror Mishani

Lu en septembre 2017: La violence en embuscade, de Dror Mishani, éd. Points Seuil policier.
Notre brave commandant Avraham Avraham a passé trois mois de vacances en Belgique auprès de sa nouvelle dulcinée. Lorsqu’il rentre à Tel-Aviv, une nouvelle enquête l’attend. Quelqu’un a déposé une fausse valise piégée devant une garderie. La menace est évidente. Il faut retrouver au plus vite le coupable, un homme qui boîterait, avant qu’on ne dépose une vraie bombe. Rapidement, le policier se rend compte que l’horrible propriétaire de cette garderie en aurait froissé plus d’un. Un parent vraiment bizarre, Haïm Sara, justement, pas sûr de lui du tout a été humilié par cette dame. Une vengeance? Chemin faisant, on apprend que ce monsieur Sara a deux enfants et qu’il passe son temps à leur faire croire que leur mère, partie à jamais, va revenir. Vraiment étrange, le monsieur. Pourquoi ne pas avouer qu’elle ne reviendra pas?

Cette deuxième enquête est excellente car elle est le prolongement de la première où le commandant a vraiment perdu du temps et commis quelques erreurs. Il est traumatisé par le fait qu’un adolescent a été tué, qu’on n’a jamais retrouvé le corps et que la vérité n’a certainement pas triomphé. Ses décisions, ses jugements sont influencés par l’enquête précédente. Et cette fois, ce n’est pas une mais deux enquêtes qu’il mène de front. Il avoue à la fin: “J’étais sûr que là, j’y étais arrivé, mais non, là non plus, je n’ai réussi à sauver personne.” (p.376) Monsieur Sara se plaint plusieurs fois de ne pas avoir de chance dans la vie. Le commandant non plus. Il doit travailler fort pour en arriver toujours à des solutions incomplètes. Le lecteur ne connaît jamais les mobiles des crimes. Pourquoi on tue dans les romans de Dror Mishani? Mystère. Un jour, j’avais rencontré Thierry Jonquet qui expliquait lors d’une rencontre avec des élèves au Lycée Professionnel Réaumur, à Poitiers,  que la question qui le turlupinait avant d’écrire un livre était la suivante: Pourquoi tuer? Je pense que Dror Mishani se pose la même question et n’apporte aucune réponse précise, pour mon plus grand bonheur.