mercredi 26 septembre 2012

L'argent, l'argent


Lettre publiée le 26 septembre 2012 dans le journal Métro, à Montréal

(Je l'ai écrite la veille)

L’argent, l’argent

Depuis que je suis arrivé au Canada, en 1998, et maintenant que j’habite au Québec, je n’entends dans le discours politique que des questions d’argent. Chaque ministre, chaque ministère en est un des Finances. Ça parle uniquement d’argent : celui des impôts, des organismes publics, des étudiants, de la mafia, du fédéral, du nouveau téléphone cellulaire…
L’argent semble ici, dans les discours tout au moins, la valeur essentielle de la société. Lorsque je n’entends pas parler d’argent, je peux lire dans les journaux qu’untel est «taxé» d’irresponsable, de séparatiste, de marxiste ou d’inutile. Les désirs ont un prix et les erreurs sont «payées» cher. Tout s’achèterait et tout se vendrait? Non. Ce discours mercantiliste à outrance, de banquiers en puissance ne devrait pas autant dominer les débats. Je ne suis pas, simple citoyen, qu’un porte-monnaie à deux pattes qui ne pense qu’en termes de pertes et de profits. Qu’en piastres.
Pourquoi ne pas parler de culture? Pourquoi ne pas citer les écrivains dans les discours? Pourquoi ne pas célébrer de grands éducateurs, de grands philosophes au ministère de l’Éducation? Est-ce que nos dirigeants politiques, quelle que soit leur allégeance, apprécient l’art? Je sais qu’ils apprécient l’argent, mais l’art, hein? Apprécient-ils les artistes? Vous savez, ces gens extraordinaires qui auraient des valeurs étranges et sans prix à nous faire partager à nous, la foule sentimentale.
J’ignore qui était le ou la ministre des Finances en 1968 au Québec (OK, j’ai vérifié, c’était feu Paul Dozois, je me coucherai moins bête ce soir), mais je célébrerai toute ma vie l’audace et la grandeur d’un Jean-Paul Riopelle, d’un Gaston Miron ou d’une Lhasa de Sela. S’il n’y avait que l’argent dans la vie, nous serions bien pauvres.
Alain Raimbault, Longueuil

dimanche 16 septembre 2012

Vivre libre

J'écris à l'ordinateur. Ma fille (4 ans) me demande:
- Tu écris un libre?
Oui, je suis un papa écrivain qui écris des libres...

dimanche 9 septembre 2012

Il va de soi que l'écriture n'est pas toujours visible, ne laisse pas toujours de traces.