dimanche 16 avril 2017

Tropique de la violence, de Nathacha Appanah, éd. Gallimard


Tropique de la violence, de Nathacha Appanah, éd. Gallimard. Si vous pensez à Mayotte-son-soleil-ses-plages-ses-hibiscus-le-paradis, vous avez tout faux. Mayotte, c’est Gaza, un bidonville où Bruce l’enfant boss décide du soleil ou de la pluie. Mo le suit mais ne le craint pas, contrairement aux centaines d’enfants de la bande. Mo aux yeux de djinn, enfant d’un kwassa kwassa ne semble pas vivre sur la même planète et ça, ça énerve Bruce. Si Mo a une enfance blanche, son destin vire très vite au sombre. Les morts parlent, les vivants hurlent, les chiens jouent aux fantômes et ce roman, qui aurait pu s’intituler Triste tropique, envoûte le lecteur. Le paradis, c’est pour les autres. L’enfer est une île peuplée d’enfants sauvages. Ce livre m’a dévoré.  



Je trouve aussi qu'il fait le lien avec Anguille sous roche, d'Ali Zamir car le roman de cet auteur se termine dans un kwassa kwassa entre Ajouan et Mayotte et ce roman commence dans cette même embarcation entre ces deux îles. Ce roman commence où l'autre finit. Aussi, nous avons deux narrations complètement différentes, deux grandes voix originales et magnifiques. 


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