dimanche 17 mars 2013

Site du journal Métro de Montréal 3 photos

Le journal Métro de Montréal vient de me publier 3 photos sur leur site: 2 sur la manifestation de vendredi 15 mars 2013 dernier contre les brutalités policières, et 1 sur la première visite, gratuite, du nouveau Planétarium hier samedi 16 mars 2013. Les voici: 

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/276465/manifestation-contre-la-brutalite-policiere/





http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/276474/manifestation-contre-la-brutalite-policiere-2/#



http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/276492/premiere-visite-du-planetarium/




mercredi 27 février 2013

3 photos de la manif d'hier

Le journal Métro de Montréal m'a aussi publié 3 photos supplémentaires sur son site de la manifestation d'hier. Rue Saint-Denis, les trois. Je les ai prises en respirant joyeusement du gaz lacrimogène.

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/264975/manifestation-etudiante-du-26-fevrier-12/





http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/264969/manifestation-etudiante-du-26-fevrier-11/



http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/264966/manifestation-etudiante-du-26-fevrier-10/





À la Une du Métro

Ma première Une (la photo en bas)

Journal Métro de Montréal, le 27 février 2013

http://edition.pagesuite-professional.co.uk/digital_Launch.aspx?ID=5aa10030-5d60-4a7d-942c-16669acfd4c2

mercredi 9 janvier 2013

Des autochtones

Publié ce mercredi 9 janvier 2013 dans le courrier des lecteurs de Métro (journal gratuit que je lis dans le métro). J'ai écrit ce courrier hier

http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/218600/courrier-des-lecteurs-du-9-janvier/

Des autochtones

Lorsque je suis arrivé au Canada dans les années 1990, j’ai découvert avec stupeur et incompréhension qu’il existait deux catégories de Canadiens : celle des autochtones (les personnes d’origine amérindienne, les Métis et les Inuits) et les non-autochtones, aussi nommés les Blancs! Ces deux groupes ont un pays en commun, mais pas toujours le même territoire, et pas toujours les mêmes droits. J’ai tout de suite vu qu’une forme de racisme (scandaleux, bien sûr) s’exerçait parfois contre ces autochtones. J’ai découvert l’extrême pauvreté de certaines réserves, accompagnée des problèmes sociaux qui en découlent, ce qui m’a choqué, bien évidemment. Lorsque j’ai étudié l’histoire de la colonisation de la Nouvelle-France, j’ai appris que les grands perdants étaient les ancêtres de ces mêmes autochtones.
J’ai appris que les gouvernements des différentes provinces avaient entrepris d’éradiquer la culture de ces mêmes personnes au moyen de la scolarisation forcée en français ou en anglais, cela mené tambour battant par l’église chrétienne. Sans parler des déplacements forcés de villages entiers. Perte du territoire ancestral, perte de la langue, perte de la culture, perte de la spiritualité d’origine. Voilà le résultat. Malgré cet acharnement institutionnel, les autochtones ont su préserver un peu de leur âme. À la fin du siècle passé, le gouvernement fédéral tenta de faire son mea culpa et accorda des droits aux autochtones.
Bon. Ceci est la situation que je pense comprendre. Et je reste stupéfait par la présence de deux catégories de personnes dans un même pays. Diviser les citoyens, c’est créer des conditions favorables à l’éclosion de la jalousie, du racisme. L’égalité ne serait-elle pas une valeur canadienne? En France, où j’ai brièvement étudié le droit, j’ai appris un principe : la loi a une valeur universelle.
Cela signifie qu’elle s’applique à tous (à l’intérieur d’un même pays). Eh bien, pas ici. Je pense que les autochtones, si le gouvernement fédéral ne cesse pas de les traiter comme une sous-catégorie de la population, seront toujours les perdants. J’ignore si le fait de supprimer les réserves (j’imagine que cette idée serait loin de faire l’unanimité) et de n’appliquer qu’une seule et même loi à toutes et à tous au Canada, en respectant les deux paliers de gouvernement, serait une solution. Tout en préservant bec et ongles ce qui subsiste des cultures autochtones, car elles font partie de la richesse de l’humanité. Lorsqu’une langue meurt, le monde entier devient muet.

Alain Raimbault, Longueuil

mardi 11 décembre 2012

Textes

J'ai envoyé en novembre et en décembre 2012 mon nouveau roman intitulé Bonne chance à plusieurs éditeurs québécois:
Alto
Léméac
Boréal
Pleine Lune
Marchand de feuilles
Mémoire d'encrier

Je trouve mon roman formidable, bien sûr, et je ne suis pas certain de trouver un éditeur. C'est ainsi. Moi, j'écris.
http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/205379/205379/

Transparence québécoise


Voici une lettre que j'ai écrite au journal Métro de Montréal, publiée aujourd'hui 11 décembre 2012

Transparence québécoise


À ceux qui sont nés dans le pays où ils vivent depuis toujours, même-pays-même-province-mêmes-amis-mêmes-paysages-même-langue, donc qui n’ont pas eu la chance ou la malédiction d’émigrer, il y existe une réalité qui échappe bien souvent : celle de la précarité du statut.
L’immigrant qui est en exil au Québec, qui est en attente de la régularisation de sa situation par les deux paliers de gouvernement, vit dans l’inquiétude perpétuelle d’être rejeté.
Il se trouve que, lorsqu’on vit dans un endroit, de gré ou de force, par habitude peut-être, c’est bien humain, on s’attache sentimentalement. On s’intègre petit à petit, qu’on le veuille ou non. Il arrive même que, dans l’attente de la régularisation, des enfants naissent, grandissent. Puis, des années plus tard, après avoir en vain tenté de convaincre les instances de l’immigration du bien-fondé de votre demande, vous êtes expulsé vers un pays qui vous est devenu étranger. Cette attente est profondément cruelle.
Si un candidat à l’immigration doit être expulsé, qu’il le soit rapidement. Que son dossier soit traité le plus vite possible. Car après, il est trop tard. Cela devient du bannissement. Une injustice. Un crime. Des familles sont séparées. Des amis. Des vies humaines. Je ne me prononce pas sur les raisons du rejet de la demande, je dis seulement que les lenteurs de l’administration ont des conséquences dramatiques quand la personne est rejetée, mais aussi quand elle est acceptée, car comment construire une vie au Québec quand on n’est pas encore résident permanent? Comment construire une carrière? Comment payer ses factures? Que dire, que promettre à ses enfants?
Et puis, une fois accepté, dans le meilleur des cas, pourquoi un immigrant, souvent diplômé de l’université, qui possède une solide expérience dans son domaine, éprouve-t-il autant de difficultés à s’intégrer à la société québécoise? Personnellement, je n’ai pas eu de grandes difficultés pour m’intégrer (peut-être parce que je viens de France, que le français est ma langue maternelle, que mon nom est français et que je suis blanc-caucasien-transparent-invisible), mais je voudrais dire que le fait de ralentir l’accession au statut de résident permanent ou à un emploi dans le domaine de formation du candidat est une perte énorme pour la société québécoise. Des gens hyper qualifiés travaillent dans des emplois sous-payés qui ne requièrent qu’une bonne forme physique. Le Québec ignore la richesse qu’il perd en rendant si difficile l’accès au monde du travail à ces personnes. Il faudrait peut-être davantage penser aux compétences d’un immigrant plutôt qu'à son nom ou qu’à son apparence, ne croyez-vous pas?
Alain Raimbault, Longueuil

http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/205379/205379/