jeudi 17 juillet 2014

Pont Champlain

http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/526073/courrier-des-lecteurs-du-17-juillet-2014/

Pont Champlain

L’ancien pont Champlain

Le gouvernement fédéral va construire un nouveau pont Champlain, que j’espère sans péage, mais que va devenir l’ancien? Les projets semblent annoncer sa destruction en 2018. Pourquoi ne pas demander à la population taxable et corvéable à merci son opinion?
Pourquoi ne pas le conserver comme un monument historique? Pourquoi ne pas le transformer en terrain d’exposition? Pourquoi ne pas l’utiliser à des fins culturelles?
Personnellement, je le transformerais en espace vert rempli d’arbres, de fleurs et de fontaines. On s’y promènerait en été. On pourrait même s’y baigner.
On y cueillerait les pommes en automne et, en hiver, on y pratiquerait le ski de fond et le patinage. Un dernier détail : tout véhicule à moteur y serait strictement interdit.
Alain Raimbault, Longueuil

Merci au journal Métro de Montréal

mercredi 18 juin 2014

Critique Idées de génie Tome 1

Jolie critique dans La Presse +  du 16 juin 2014 de notre championne d'expo-sciences Marie-Neige, écrite par Marie Fradette:

Championne d'expo-sciences ? #01 - ALAIN RAIMBAULT - JACQUES GOLDSTYN

LE ROMAN EN QUATRE TEMPS

Alors qu’Hélène Vachon nous invite dans l’univers de la famille Doddridge, qu’Alain Raimbault présente sa nouvelle héroïne et que Marie-Frédérique Laberge-Milot nous convie à la campagne, Leon Leyson nous plonge dans un tout autre univers, très loin des légèretés de l’été.


lundi 16 juin 2014

Festival Euréka 15 juin 2014

Festival Euréka

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/511564/festival-eureka-dans-le-vieux-port/

Photo prises dans le Vieux Port de Montréal



Le Festival Eurêka!, un événement qui fait la promotion de la science, se déroulait dans le Vieux-Port de Montréal les 13-14-15 juin. 







jeudi 12 juin 2014

FIMA photo

 Hier vendredi 11 juin 2014 avant la pluie, sur Sainte-Catherine, dans Le Village

Merci au  Journal Métro de Montréal pour la publication de ma photo

FIMA

lundi 2 juin 2014

Festival de la Bande Dessinée à Montréal FBDM 2014

J'ai eu le plaisir d'aller au FDBM vendredi 30 mai 2014 au Parc Lafontaine. J'ai rencontré des auteurs Algériens.

Le journal métro de Montréal me publie une photo sur son site:

http://journalmetro.com/dossiers/mon-scoop/504016/festival-de-bd-de-montreal/



mercredi 28 mai 2014

Contre le FN

http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/501921/courrier-des-lecteurs-du-28-mai-2014/

Merci au Journal Métro de Montréal pour m'avoir publié aujourd'hui ce texte dans le courrier des lecteurs: 

Bien vivre ensemble

Première page de mon quotidien gratuit lundi : Mme Le Pen, d’extrême droite, tout sourire. Eh oui, le Front national, parti politique d’extrême droite, termine en première position aux élections européennes en France. Ça fait mal lorsqu’on ne partage pas ses visées.

C’est un parti qui dit non à l’Europe, non à l’immigration, donc non aux immigrants, non à la démocratie, car il veut gouverner avec des référendums (dans un référendum, on pose la question qu’on veut au peuple), on ferme les frontières, on renvoie Dieu sait où les non-Français, tout le monde est catholique, Jeanne-d’Arc la royaliste remplace Marianne la républicaine, et malheur aux autres.

Le FN a recueilli 25 % du vote exprimé! Heureusement que 75 % n’ont pas voté pour ces idées-là.

Aussi, je suis heureux de ne pas entendre des idées aussi radicales et racistes au Québec en particulier, et au Canada en général. Aucun parti politique n’exprime un tel rejet de l’autre.

Lorsqu’un pays traverse une crise économique, il se referme sur lui-même et accuse l’autre d’être responsable de son malheur. Le Québec ne semble pas en crise économique, même si certains secteurs de l’économie sont plus fragiles que d’autres.

J’ai l’impression que malgré l’incessante guéguerre francophone-anglophone, Québec-Canada, charte-pas charte, on réussit plutôt bien à vivre ensemble, ici. Il est certes plus difficile de s’intégrer à la société québécoise quand on ne vient pas de France, de Belgique ou de Suisse romande, mais il y a me semble-t-il un bien vivre ensemble au Québec et au Canada. Je ne vois pas de parti politique qui promeut systématiquement l’exclusion. Je désirais le souligner et dire que je m’en réjouis. Est-ce que je me trompe?

Alain Raimbault, Longueuil

jeudi 22 mai 2014

Tonton Clarinette, de Nick Stone.

http://parolenarchipel.com/2014/05/22/nick-stone-tonton-clarinette/

Nick Stone : Tonton Clarinette

Ce premier roman d’un auteur né de père anglais et d’une mère d’origine haïtienne a reçu bien des prix littéraires, et l’on comprend très vite pourquoi. Ce polar en est un du début à la fin. Le crime est annoncé à la première ligne, page 13. «Dix millions de dollars s’il accomplissait un miracle et ramenait le gamin sain et sauf…»
514INRZR8eL._Huit lignes plus bas, le personnage de l’enquêteur est présenté. « Max Mingus était un ex-flic recyclé détective privé. » Le décor est planté. Un ex-policier en prison aux États-Unis est contacté par un homme à la tête d’une grande fortune en Haïti afin qu’il retrouve son enfant kidnappé il y a quelques années. Le lecteur, maintenu en état de curiosité permanente, parfois en état de voyeur quand les événements se corsent, découvre la vérité en même temps que Max Mingus. Il n’en sait ni plus ni moins. De plus, deux histoires se chevauchent parfaitement. Il y a celle de l’enquête, vécue chronologiquement par l’enquêteur, et la reconstitution fragmentaire de l’enlèvement de l’enfant le 4 septembre 1994 et des jours qui l’ont précédée.
Lorsque Max sort de prison, après moult hésitations, il accepte d’enquêter en Haïti où il n’a jamais mis les pieds et où se cache un ex-taulard qui a juré sa mort : Solomon Boukman dont la description à la page 61 donne froid dans le dos. Max ne parle ni créole, ni français. Enfin, il apprend que l’enquête menée précédemment par deux autres détectives a échoué chaque fois, laissant ces mêmes détectives en piteux état. Accepte-t-il ce défi seulement pour l’argent? Non, bien sûr. Sa femme, Sandra, à qui il arrive malheur en début de roman, est haïtienne. Aller en Haïti, c’est un peu aller à la recherche de cet amour perdu. Mais notre homme n’est plus un sentimental. La preuve, page 165. « Il (Max) était soupe au lait. Il agissait de manière impulsive. Il se laissait emporter et, oui, cela avait parfois altéré son jugement. Mais ça, c’était avant, quand il se souciait encore des gens et des choses, avant qu’il se mette à dos son propre système.»  Il mène l’enquête à sa façon, en s’alliant avec le mal incarné à la tête d’un bidonville, l’effroyable Vincent Paul, Le Roi de Cité Soleil. Balloté dans tous les sens, manipulé, menacé, Max découvre des vérités qu’il n’aurait jamais dû découvrir, bien sûr, et la fin surprenante et magistrale révèle que le coupable n’est pas qui l’on croit. Du point de vue du lecteur qui s’attend à lire un roman noir, exotique peut-être, haletant, violent, cruel, où la morale est chahutée, le contrat est rempli.
Comme Max Mingus est employé par une puissante famille haïtienne, il découvre l’alliance inconditionnelle qui existe entre les riches familles qui détiennent le pouvoir économique et le pouvoir politique. Dans ce monde de corruption absolue, où la raison (justice ?) du plus fort est toujours la meilleure (pour le plus fort, s’entend), c’est le plus riche, le plus violent, le plus amoral qui gagne et qui reste au pouvoir. Soit le perdant est écrasé, soit il se rebelle en employant les mêmes armes que son tortionnaire. La question que pose le roman est donc: peut-on reprocher à la victime de se défendre ainsi?
La situation politique proprement dite n’est guère plus réjouissante. Haïti est encore une fois occupée par les américains surarmés qui protègent le président Préval, page 242, « …simple bouche-trou d’Aristide, chargé de chauffer la place pour son boss jusqu’à son retour programmé. La démocratie était encore très élastique, dans ce pays. »
Et le vaudou dans tout ça? La touche exotique? Max doit l’affronter. Il participe incrédule à une séance de magie noire, interroge un boko, assiste à une cérémonie vaudou dans un hounfo duquel il peine à s’extraire, page 437 : « … il plongea dans la foule et se fraya un chemin à coups de pieds, de coudes et d’épaules, jusqu’à ce qu’ils soient (lui en son guide Chantale) enfin sortis du temple. » Page 393, il rencontre un Iwa ou « suppôt de  Satan » au Saut d’Eau, cascade sacrée entourée de mapous dont les « … racines étaient censées servir aux dieux loa de passage d’un monde à l’autre… » (page 386). Max Mingus ne croit pas au vaudou. Il ne cherche que des éléments rationnels pour alimenter son enquête. Selon lui, la logique doit triompher.
Les auteurs de polar quittent parfois le genre policier pour passer en littérature générale, parfois en restant chez leur éditeur. Ce roman de 679 pages pourrait paraître un peu long mais la qualité des descriptions des lieux traversés par Max Mingus mérite toute l’attention du lecteur. En fonction des détails donnés sur un lieu ou pour un personnage, l’inspecteur tire des conclusions qui alimentent son enquête. Les détails en disent beaucoup plus long que les dialogues ou que l’action elle-même. Les détails sont l’action! Les deux cents premières pages tracent le portrait d’un policier en prison et juste ce début donnerait en soi un très beau livre.
Pour terminer, le titre. Qui est donc ce Tonton Clarinette? Pour le découvrir, il suffit de se laisser porter par la musique, très loin de l’improvisation. Une pièce d’anthologie!
Alain Raimbault
Nick Stone : Tonton Clarinette, éd. Folio policier, Gallimard, 2010 (titre original : MR Clarinet, traduit de l’anglais par Marie Ploux et Catherine Cheval)