mercredi 29 mai 2013

Religion et politique à Saguenay

Journal métro aujourd'hui 29 mai 2013

Religion et politique

À la suite de la décision de la Cour d’appel du Québec, que je respecte, qui permet la récitation d’une prière au début d’une séance du conseil municipal de Saguenay, je me dis qu’on mélange ici le religieux et le politique. Et que cela est dangereux, car à mon avis, les choix religieux doivent rester dans le domaine du privé, et la chose publique doit être profondément laïque.
La foi dans une religion est une affaire personnelle. Ce n’est pas la raison qui dicte la foi. Et je ne voudrais pas voir la foi, quelle qu’elle soit, dicter le politique. Et puis, s’il y a une prière catholique, alors il faudrait aussi penser à toutes les religions qui sont oubliées dans l’affaire.
Moi, personnellement, je suis de la religion du Jedi et je vais peut-être exiger de la part de ma mairesse locale le serment du Jedi avant la réunion du conseil municipal. Que la force soit avec elle!
Alain Raimbault, Longueuil


http://journalmetro.com/opinions/courrier-des-lecteurs/318434/courrier-des-lecteurs-du-29-mai-2/

vendredi 10 mai 2013

identité québécoise


Le journal Métro de Montréal publie mon idée sur l'identité québécoise. 10 mai 2013

Identité en évolution

Je lis dans un célèbre journal en ligne qu’un immigrant sur cinq au Québec est incapable de soutenir une conversation en français. Bon, il y en a quand même quatre sur cinq qui le peuvent, ce qui n’est pas si mal.
Les nouveaux immigrants allophones que je rencontre ici suivent tous des cours de francisation pour adultes et ils suent sang et eau pour apprendre notre belle langue. Leurs enfants qui vont en garderie ou dans des classes d’accueil apprennent beaucoup plus vite le français que leurs parents. Je constate à mon modeste niveau, celui de témoin, que la francisation des familles fonctionne, il n’y a pas péril en la demeure.
Je voudrais aussi dire aux penseurs du PQ que l’identité québécoise est en évolution, voire en révolution. Plus le temps passe et moins les Québécois ont d’ancêtres au Québec. Il faudrait peut-être penser qu’un Québécois qui parle deux ou trois langues, qui appartient peut-être à une minorité visible, qui est né ici ou ailleurs est un Québécois. La géographie, la variété des cultures, nos imaginaires nous réunissent. Nos familles sont presque toutes issues de l’immigration, ne l’oublions pas. Avant la brutale colonisation par les Européens, cette terre était entièrement occupée par des autochtones.
Si nous voulons devenir un grand pays indépendant, soyons-le ensemble, quelle que soit notre origine, et soyons fiers de bien parler, de créer, de rêver dans notre belle langue française.
Alain Raimbault,  Longueuil