samedi 22 décembre 2018

Quand la neige danse, de Sonja Delzongle

Rousseau s’est fourré le doigt dans l’oeil jusqu’à l’os: l’être humain est foncièrement mauvais, et la société le transforme en monstre! La preuve, cet excellent roman hivernal décidément frigorifiant de Sonja Delzongle intitulé: Quand la neige danse (Folio policier). Ça commence mal, bien sûr. La fille toute jeune du brave médecin Joe Lasko est enlevée. Pas de chance. Dans un trou perdu de l’Illinois, normalement, il ne devrait rien se passer, sauf qu’en plus des enlèvements de petites filles (ah, oui, Joe n’est plus seul dans le malheur) des cadavres remplis d’os apparaissent en veux-tu en voilà. C’est l’hiver, les personnages ont souvent un passé horrible, et le présent neigeux ressemble à un sac de noeuds. Al, le policier mitomane à ses heures (il voit des mites partout) rame dans la semoule. Il va faire appel à notre profileuse préférée Hanah Baxter pour allumer ses lanternes. Hanah, pas folle, va chercher des indices grâce à son Invictus préféré (un pendule hyper efficace) et puis de meurtres horrifiants en horrifiques assassinats, on est sûrs que pour les pauvres petites enlevées au début du roman, ça s’est mal passé. Joe, Gabe (son grand frère assassin libéré de prison), Hanah, Éva, Al et son équipe vont-ils réussir à retrouver les petites? Et si c’était Gabe, le coupable? Ou Joe?

Puisqu’il s’agit d’enlèvements d’enfants au début, forcément, le lecteur que je suis se sent mal à l’aise. C’est l’horreur absolue. Je lis pour savoir. Je vis la progression de l’enquête comme si elle était réelle (imaginez, une petite a été enlevée le jour de mon anniversaire, le 28 janvier! Je me sens concerné, pardi.) Je tremble, je suis horrifié, atterré, j’ai froid (en plus, décembre à Montréal où je lis, ça caille en tabarnak) aux pieds, je veux savoir! Non, la musique country n’adoucit pas les morts. Un vrai roman de tarés, comme je les aime. Quand les poupées font NON non non-non-non NOOON!



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