samedi 27 février 2021
“Bêtes sans patrie” (“Beasts of no nation”), de Uzodinma Iweala
vendredi 19 février 2021
“Les impatientes”, de Djaïli Amadou Amal
mardi 16 février 2021
“Les 700 aveugles de Bafia”, de Mutt-Lon
samedi 6 février 2021
“La fabrique des salauds”, de Chris Kraus
Lu en janvier: “La fabrique des salauds”, de Chris Kraus, traduit de l’allemand par Rose Labourie, 1100 pages! (Je n’ai lu que ce livre-là en janvier) éd. 10/18
Tout commence à Riga, en Lettonie (dans le Baltikum, oui madame), années 20. Koja Solm raconte la vie de sa famille d’origine allemande. À Riga, Baltes, Russes, Allemands et Juifs ne se mélangent pas, chaque communauté vit dans son coin. Koja est amoureux de Ev, sa sœur (adoptée!), mais c’est finalement son grand frère Hubert qui va l’épouser. Ça reste en famille. Dans les années 30, Koja et Hubert vont travailler pour les services secrets nazis, et pendant la guerre, ils vont participer à la Shoah. Ensuite, Koja, le narrateur, va travailler pour divers services secrets. Il n’a aucune morale commune, il passe son temps à mentir, à tromper, à trahir, à assassiner pour des motifs stupides.
Ce gros roman est intéressant comme l’est “Les Bienveillantes”, de Jonathan Littell. Mêmes thèmes. Un type instruit devient un monstre sur le front de l’Est pendant la guerre. Les 500 premières pages, ça va, même si l’amour que Koja porte à Ev prend beaucoup trop de place. Ensuite, faut aimer les histoires de services secrets pendant la Guerre Froide, ce qui n’est pas vraiment mon cas, alors je me suis un peu ennuyé les 600 dernières pages. Bon, il y a des rebondissements, mais trop, c’est trop. Je l’ai quand même fini, ce qui n’est pas le cas de tous les livres que je commence.
“Ceux qui sortent dans la nuit”, de Mutt-Lon
Lu: “Ceux qui sortent dans la nuit”, de Mutt-Lon, éd. Grasset
Alain, oui, Alain, qui habite à Yaoundé, capitale actuelle du Cameroun, se retrouve dans le village de sa grand-mère afin d’assister aux funérailles de Dodo, sa petite sœur à lui. Il décide de connaître toute la vérité sur les circonstances du décès. Il interroge sa grand-mère, une ewusu ou sorcière très puissante. Hélas, toute vérité n’est pas bonne à dire et une fois qu’elle va parler, la vie d’Alain bascule. C’est de sa faute. Il voulait savoir. Maintenant, il sait, et les événements se précipitent.
Je ne peux en raconter davantage.
Je peux cependant affirmer que ce roman est passionnant! L’histoire renferme un suspens insoutenable, je veux savoir comment Alain va s’en tirer. Tant de dangers risquent de compromettre sa quête. Aussi, il ne s’agit pas de sorcellerie bon marché où l’application d’une poudre, d’un onguent suivie d’un sacrifice modifient le destin d’une Nation. Non. Il s’agit plutôt du monde de Ceux qui sortent dans la nuit et la nuit, une deuxième vie existe, avec ses propres règles et ses innombrables dangers. Ce roman est très beau aussi car il nous fait découvrir une Afrique extraordinaire et afin de parler sans rien dire, si ce roman était un livre de la Bible, ce serait la Genèse, avant la catastrophe.
Difficile de raconter. Il faut le lire. Je n’imaginais pas qu’un tel roman fût possible. Vraiment, j’ai été renversé, soufflé par l’histoire et le rythme impeccable des phrases. Bravo, l'artiste. Belle prise de risque. Très beau roman, profondément original, unique. Une œuvre littéraire comme je les aime.
Impressions de lecture signées: Alain Daniel Raimbault (Ah, je suis en train d’écrire un roman dont le personnage principal s’appelle Daniel...)
vendredi 29 janvier 2021
Images de Frida Khalo
Frida Kahlo