mardi 22 avril 2014

Poème du 19 avril 2014 Parole en archipel

La ville est un texte opaque…

Vill
La ville est un texte opaque
chaque rue en ligne
chaque demeure en mot
chaque tour exclamant la démesure
de nos non-dit nomades
Les moineaux accentuent follement
la trahison des ifs soumis à des saisons vertueuses
La pluie coule en un discours sévère
elle s’insinue dans la nuit inédite
en sels de mer au pied des murs sourds
seule la police épie
les cris des sans-papiers
noir sur blanc
Les passants marchent en braille
vers leur soir ponctué de clés et de codes
La cité coule de source
en ses chants sémantiques
deux quartiers à la minute
Ma ville opaque est un prétexte à tous les cris.
Alain Raimbault
19 avril 2014

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