dimanche 29 juillet 2018

James Lee Burke: La pluie de néon


Livre lu en juillet 2018: James Lee Burke, La pluie de néon, éd. Rivages/Noir (The Neon Rain,
en anglais, traduit en français par Freddy Michalski)


Lors d’une visite de courtoisie à un condamné à mort au pénitencier Angola, le lieutenant
de police Dave Robicheaux, vrai cajun de La Nouvelle-Orléans apprend qu’on voudrait le
dessouder. Il en ignore la raison et mène sa petite enquête car même si cette information paraît
peu crédible, on ne sait jamais. Personne n’aime vraiment recevoir des menaces de mort.
Cependant, pas besoin de chercher midi à quatorze, il imagine rapidement que les questions
qu’il pose sur la jeune fille qu’il a trouvée noyée sur Bayou Lafourche dérangent. Selon lui,
contrairement au shérif local, elle a été assassinée. En cherchant à connaître la vérité,
le lieutenant Dave Robicheaux va y laisser des plumes, c’est le moins qu’on puisse dire.
De plus, son coéquipier Cletus Purcel, sa hiérarchie immédiate, les fédéraux et autres
corps de police ne vont pas vraiment l’aider. Seul face à tous, à ses collègues, à la mafia,
aux trafiquants d’armes latinos et aux huiles du coin, il ne pèse pas lourd. Comment va-t-il
s’en sortir? Dave est un dur à cuire. Il suit son instinct tout en étant traumatisé
par ses souvenirs cauchemardesques du Vietnam qu’il noie dans l’alcool. Face à la corruption,
à la violence des truands, à l’injustice crasse qui s’exerce à son endroit ou contre des innocents,
il oppose une philosophie pragmatique, une morale plus ou moins policière, où la vengeance
pour le bien commun reste une possibilité.

Ce roman noir est une plongée dans un monde de violence (maladies, assassinats, tortures,
exécutions, guerres…) tempérée par des moments de poésie lors de la description des paysages
aqueux du Golfe du Mexique. Dave, qui vit sur une péniche, c’est à dire flottant entre deux eaux,
est aussi bon vivant. Il boit local et déguste les meilleurs mets du coin assavoir beignets, pralines,
gumbos aux crevettes, étouffée d’écrevisses, huîtres, torpilles et j’en passe.


L’été caniculaire est la parfaite saison pour lire ce polar transpirant. C’est le premier d’une série
de 20 Dave Robicheaux publiée entre 1987 et 2013. Maintenant, je vais me précipiter sur le
deuxième. Je me demande quand même, vu les ennuis colossaux auxquels survit notre
lieutenant en un seul livre, comment va-t-il tenir 19 romans supplémentaires? Il est increvable!
Formidable James Lee Burke!







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire