samedi 16 février 2019

Bref journal arctique (1)

Bref journal arctique, samedi 16 février 2019, Greenfield Park, Québec

Je dédie ce journal à Angèle Delaunois, mon éditrice aux Éditions de l'Isatis. Un jour, elle m'a proposé d'écrire la biographie du Capitaine Bernier, que je ne connaissais pas, et le 18, je m'envole en Arctique afin de présenter la vie en général et les relations de notre capitaine avec les Inuit en particulier. La vie, on sait jamais. Merci très chère Angèle.

Moi qui ai toujours rêvé de découvrir un, un seul, une fois, un tout petit pays, allez, une île fera l'affaire, en Amérique Latine; moi qui aime la chaleur, qui ai grandi dans le Midi, le sud de la France, eh bien lundi, je fonce plein nord, au 63e parallèle, à Iqaluit, capitale du Nunavut, territoire du Canada, à quelques kilomètres du cercle arctique, en face du Groenland. Sur l'île de Baffin, en Arctique. J'ai consulté les prévisions météorologiques pour cette capitale. Plutôt frisquet. Entre -20 et -40 C! Bon, c'est l'hiver aussi dans le sud du Québec mais aujourd'hui sur la rive sud de Montréal, c'est seulement - 4 C. J'ai acheté des gants pour mettre dans mes gants. Jamais assez prudent.

En fait, j'ai découvert l'Arctique, l'art inuit pour commencer, en arrivant au Canada, en 1998. La télé en parlait parfois. J'ai été fasciné. Une autre planète. Je ne connaissais pas non plus l'histoire de l'occupation (la colonisation) de l'archipel arctique canadien par les Blancs. Oui, si tu es ni Inuit, ni Métis, ni Autochtone, tu es Blanc, même si ta peau est noire. Mais si l'on ne parle plus des relations avec les Premières Nations, alors il se peut que tu deviennes une minorité visible. Le Canada est une mosaïque de minorités. Où que tu sois, il y aura toujours moyen de faire rentrer dans le cadre d'une minorité. 

J'ai donc découvert l'art Inuit, les sculptures, magiques, les gravures, magiques aussi. Je suis fasciné par la beauté des formes qui me sont si étrangères. Une force. 

À Iqaluit, je vais y chercher des paysages. En espérant croiser aussi des visages. 

Voilà




dimanche 3 février 2019

Pluie noire, de Masuji Ibuse

Pluie noire, de Masuji Ibuse (Folio)

Shigematsu a du mal à marier sa nièce Yasuko, après la guerre, car une rumeur dit qu’elle a été atomisée. Afin de convaincre tout prétendant que c’est faux, il décide de recopier son journal intime à elle, pour prouver qu’elle était loin d’Hiroshima lorsque la bombe a éclaté. Il en profite pour recopier le sien aussi. Lui, Shigematsu, il n’a été brûlé qu’à la joue. Ce roman est donc une suite de témoignages terribles sur l’instant de l’explosion et ses horribles conséquences. Le lecteur se retrouve témoin du moment de l’explosion de cette arme nouvelle, de ce “pikadon”, de cette chose incompréhensible qui est tombée du ciel dans une grande lumière le 6 août 1945 et qui a brûlé l’extérieur mais aussi l’intérieur des victimes. Et qui contamine ceux qui s’approchent des victimes. Nous sommes sous la bombe selon plusieurs points de vue car le roman propose plusieurs journaux intimes. Nous accompagnons Shigematsu dans sa fuite loin d’Hiroshima ce 6 août. Comme la zone est une série d’îles, il faut trouver un pont au milieu de la foule des blessés, enjamber les cadavres, éviter l’incendie, survivre à la soif. Shigematsu a de la chance dans son malheur, il n’est que brûlé à la joue, mais la description des blessés et des morts est pire que l’apocalypse. Les jours qui suivent l’explosion sont d’une horreur absolue. On continue de mourir partout dans une puanteur épouvantable. Les cadavres sont brûlés comme on peut sur les bords des rivières. Les rares médecins ne savent pas quoi donner aux victimes car c’est la guerre et la pénurie sévit. De plus, les blessures sont nouvelles. Les brûlures sont compréhensibles mais pas les furoncles putrescents qui se remplissent de vers, les boutons qui apparaissent sur le crâne ni les douleurs internes. Les médecins vont également mourir irradiés. Shigematsu retrouve son travail à l’usine dans les faubourgs d’Hiroshima et tente de trouver du charbon pour la faire fonctionner pendant qu’on meurt sans cesse ou qu’on agonise tout autour de lui. Yasuko, symbole d’innocence, qui semblait indemne au début du roman, va bien sûr connaître des jours sombres.


Ce roman décrit un peu la vie quotidienne au Japon pendant la guerre, sous un régime militaire qui ne souffre aucune critique. Les gens se nourrissent de faibles rations et vivotent grâce au marché noir. Été 45, les Américains sont maîtres du ciel, le peuple se demande ce qui va advenir de pire après l’explosion d’Hiroshima, et celle de Nagasaki 3 jours plus tard. Sera-ce la fin du peuple japonais? La bataille finale sur la terre ancestrale qui entraînera des millions de morts va-t-elle commencer? Ce roman dénonce aussi le fait que les victimes furent discriminées pendant des années après les deux explosions.

Ce que le gouvernement japonais a tenté de cacher à la population, parce que les Américains qui occupaient le Japon l’ordonnaient, c’est à dire les conséquences de l’explosion des deux bombes nucléaires sur son sol, l’irradiation, Masuji Ibuse le révèle dans ce roman (publié en 1965) essentiel hurlant de vérité. Pour lecteur ayant l’estomac bien accroché.  




dimanche 27 janvier 2019

Témoignages des camps 27 janvier 2019


27 janvier 2019 . Il y a 74 ans, le camp de concentration et d'extermination nazi d'Auschwitz est libéré par l'Armée rouge le 27 janvier 1945. 


Je me suis demandé un jour pourquoi je lisais tant de témoignages des camps. Et je me suis rendu compte qu'en les lisant, en cherchant à les lire tous, c'est un peu comme si j'essayais de connaître la vie de tous (vraiment de tous!) ces pauvres gens qui ont été assassinés dans les camps, ou dans les ghettos, comme si j'essayais d'empêcher cette catastrophe. J'essayais d'arriver à un temps où la Shoah n'avait pas eu lieu. Si je connais la vie de toutes et de tous, alors ils ne sont pas morts. Parce qu'une telle horreur est inconcevable. Une forme de déni de ma part face à l'impensable. Je ne comprends pas le racisme, l'antisémitisme, et tuer son prochain pour de telles idées stupides, c'est incompréhensible. Alors un génocide, ça dépasse l'entendement. Aussi, dans les camps se révèlent le pire et le meilleur de l'humanité. À nu. Les témoignages sont également d'immenses leçons de vie. Voici les raisons pour lesquelles je continue à lire ces témoignages, et qu'il m'arrive d'aller écouter des survivants.  

De la liste suivante, j'ai eu le privilège de rencontrer et d'écouter Élie Wiesel, à Montréal, et Philip Riteman en Nouvelle-Écosse, il y une dizaine d'années. Voici une liste très personnelle:






















lundi 21 janvier 2019

Début de l'éclipse de Lune, 20 janvier 2019

Je n'ai pas pu voir l'éclipse entière, pas de Lune rouge, hélas, car il y avait trop de nuages. Une tempête de neige se terminait. Il faisait très froid aussi, environ -25 C.










dimanche 20 janvier 2019

Androïdes 4 tomes éd. Soleil


Je viens de lire avec délice les 4 tomes d'Androïdes, éd, Soleil  (Anticipation) 2016
Ces 4 tomes sont de passionnantes histoires indépendantes. Elles ont tous en commun la présence supérieure des androïdes confrontés à de graves problèmes, en relation directe avec l'humanité pas vraiment en forme dans le futur, je dois l'avouer:
- tome 01 : Résurrection: question métaphysique de  l'éternité (ennuyeuse) ?
- tome 02: Heureux qui comme Ulysse: un petit tour dans l'espace et que trouve-t-on ensuite?
- tome 03: Invasion : comment faire face à une invasion extraterrestre ?
- tome 04: Les larmes de Kielko: quelle morale pour un androïde apprenti sentimental? 

Je l'avoue tout de suite, j'ai une légère préférence pour le tome 4, Les larmes de Kielko, car les conclusions logiques, algorythmiques auxquelles Kielko (l'androïde un chouia voyeur) parvient en fin de volume sont formidables!!! 
Même si les auteurs sont tous différents pour chaque volume, si les scenarii sont dissemblables, l'ensemble est plutôt homogène au niveau du dessin. J'aime beaucoup! Une réussite totale. J'attends les tomes suivants. J'espère qu'il y en aura. 




Le site bdgest (consulté le 20 janvier 2019 en pleine tempête de neige à Montréal), comme d'habitude propose de superbes planches. Merci !!!
Voir ci-dessous 


"n 2545, l'humanité est frappée de stérilité. Plus personne sur terre n'a engendré d'enfants depuis 500 ans. Si la société Microcorp n'avait pas inventé le mélange « la pilule bleue », la Terre serait aujourd'hui inhabitée. Grâce au « mélange », la jeunesse éternelle est garantie. Plus de maladies, plus de vieillesse. C'est dans ce contexte que Liv Anderson, flic au caractère bien trempé, enquête sur le meurtre d'un directeur de musée, retrouvé chez lui criblé de balles. Très vite, ce qui ressemble à une banale affaire semble conduire à une donnée si secrète qu'elle pousse ses gardiens à tuer quiconque s'en approche. Parallèlement, Anna Hopkins, restauratrice d'oeuvres d'art, se sent de plus en plus mal. Elle consulte le Dr Castle et le verdict tombe. Depuis 500 ans, l'humanité est stérile, mais. Anna est enceinte." 
source consultée le 20 janvier 2019 











"En 2429, l’International Space Ship Oxygen, le plus grand navire d’exploration spatiale jamais construit, quitte la Terre. Trois cents ans plus tard, l’expédition tourne court suite à d’importantes avaries causées par une nuée de débris de comète. L'astronef est contraint de faire demi-tour, mais à une vitesse qui ne lui permettra de regagner la planète bleue que dans mille ans..." 


Couverture de Androïdes (Soleil) -3- Invasion


" Sortant d'un long sommeil artificiel, Jerrod est totalement perdu. Il ne sait pas pourquoi il était endormi. Il ne connaît pas les individus qui l'ont réveillé et tous portent la même étrange combinaison que lui. Il comprend encore moins d'où leur viennent leurs étonnants pouvoirs, pourquoi la ville où il a grandi est quasi-déserte et à quoi correspondent les visions qui l'assaillent. Autant de sujets qui attendront d'avoir leurs réponses. Car à peine est-il sur pied qu'une créature titanesque tente de les tuer, lui et ses protecteurs. Il ne doit sa survie qu'à leur adaptation à un combat qui a commencé il y a trois jours. Un combat à l'échelle mondiale. "





"Los Angeles - 2037. Mon nom est Kielko, je suis l'androïde domestique des Morgan, une famille épanouie et codifiée "Important personality". Je suis à leur service depuis plus d'un an. Les mots émotion et sentiment n'ont de valeur que pour vous, les humains. Pour moi, ce ne sont que des mots, des algorithmes qui déterminent mes actions et réactions. Depuis quelque temps, je ressens quelques perturbations nano-technologiques qui ne figurent dans aucun de mes paramètres d'initialisation. Je sais que Grady a un comportement déviant. Mon devoir est de garder le silence. Je dois l'accompagner dans des lieux peu recommandables. Mais dans son sillage, il y a ce liquide rouge que vous appelez sang. Un élément qui me fascine jusqu'à l'obsession... "



Mais que vois-je ? Un tome 5 sort ce moi-ci! Oui !!! (Je le lirai!)