dimanche 27 janvier 2019

Témoignages des camps 27 janvier 2019


27 janvier 2019 . Il y a 74 ans, le camp de concentration et d'extermination nazi d'Auschwitz est libéré par l'Armée rouge le 27 janvier 1945. 


Je me suis demandé un jour pourquoi je lisais tant de témoignages des camps. Et je me suis rendu compte qu'en les lisant, en cherchant à les lire tous, c'est un peu comme si j'essayais de connaître la vie de tous (vraiment de tous!) ces pauvres gens qui ont été assassinés dans les camps, ou dans les ghettos, comme si j'essayais d'empêcher cette catastrophe. J'essayais d'arriver à un temps où la Shoah n'avait pas eu lieu. Si je connais la vie de toutes et de tous, alors ils ne sont pas morts. Parce qu'une telle horreur est inconcevable. Une forme de déni de ma part face à l'impensable. Je ne comprends pas le racisme, l'antisémitisme, et tuer son prochain pour de telles idées stupides, c'est incompréhensible. Alors un génocide, ça dépasse l'entendement. Aussi, dans les camps se révèlent le pire et le meilleur de l'humanité. À nu. Les témoignages sont également d'immenses leçons de vie. Voici les raisons pour lesquelles je continue à lire ces témoignages, et qu'il m'arrive d'aller écouter des survivants.  

De la liste suivante, j'ai eu le privilège de rencontrer et d'écouter Élie Wiesel, à Montréal, et Philip Riteman en Nouvelle-Écosse, il y une dizaine d'années. Voici une liste très personnelle:






















lundi 21 janvier 2019

Début de l'éclipse de Lune, 20 janvier 2019

Je n'ai pas pu voir l'éclipse entière, pas de Lune rouge, hélas, car il y avait trop de nuages. Une tempête de neige se terminait. Il faisait très froid aussi, environ -25 C.










dimanche 20 janvier 2019

Androïdes 4 tomes éd. Soleil


Je viens de lire avec délice les 4 tomes d'Androïdes, éd, Soleil  (Anticipation) 2016
Ces 4 tomes sont de passionnantes histoires indépendantes. Elles ont tous en commun la présence supérieure des androïdes confrontés à de graves problèmes, en relation directe avec l'humanité pas vraiment en forme dans le futur, je dois l'avouer:
- tome 01 : Résurrection: question métaphysique de  l'éternité (ennuyeuse) ?
- tome 02: Heureux qui comme Ulysse: un petit tour dans l'espace et que trouve-t-on ensuite?
- tome 03: Invasion : comment faire face à une invasion extraterrestre ?
- tome 04: Les larmes de Kielko: quelle morale pour un androïde apprenti sentimental? 

Je l'avoue tout de suite, j'ai une légère préférence pour le tome 4, Les larmes de Kielko, car les conclusions logiques, algorythmiques auxquelles Kielko (l'androïde un chouia voyeur) parvient en fin de volume sont formidables!!! 
Même si les auteurs sont tous différents pour chaque volume, si les scenarii sont dissemblables, l'ensemble est plutôt homogène au niveau du dessin. J'aime beaucoup! Une réussite totale. J'attends les tomes suivants. J'espère qu'il y en aura. 




Le site bdgest (consulté le 20 janvier 2019 en pleine tempête de neige à Montréal), comme d'habitude propose de superbes planches. Merci !!!
Voir ci-dessous 


"n 2545, l'humanité est frappée de stérilité. Plus personne sur terre n'a engendré d'enfants depuis 500 ans. Si la société Microcorp n'avait pas inventé le mélange « la pilule bleue », la Terre serait aujourd'hui inhabitée. Grâce au « mélange », la jeunesse éternelle est garantie. Plus de maladies, plus de vieillesse. C'est dans ce contexte que Liv Anderson, flic au caractère bien trempé, enquête sur le meurtre d'un directeur de musée, retrouvé chez lui criblé de balles. Très vite, ce qui ressemble à une banale affaire semble conduire à une donnée si secrète qu'elle pousse ses gardiens à tuer quiconque s'en approche. Parallèlement, Anna Hopkins, restauratrice d'oeuvres d'art, se sent de plus en plus mal. Elle consulte le Dr Castle et le verdict tombe. Depuis 500 ans, l'humanité est stérile, mais. Anna est enceinte." 
source consultée le 20 janvier 2019 











"En 2429, l’International Space Ship Oxygen, le plus grand navire d’exploration spatiale jamais construit, quitte la Terre. Trois cents ans plus tard, l’expédition tourne court suite à d’importantes avaries causées par une nuée de débris de comète. L'astronef est contraint de faire demi-tour, mais à une vitesse qui ne lui permettra de regagner la planète bleue que dans mille ans..." 


Couverture de Androïdes (Soleil) -3- Invasion


" Sortant d'un long sommeil artificiel, Jerrod est totalement perdu. Il ne sait pas pourquoi il était endormi. Il ne connaît pas les individus qui l'ont réveillé et tous portent la même étrange combinaison que lui. Il comprend encore moins d'où leur viennent leurs étonnants pouvoirs, pourquoi la ville où il a grandi est quasi-déserte et à quoi correspondent les visions qui l'assaillent. Autant de sujets qui attendront d'avoir leurs réponses. Car à peine est-il sur pied qu'une créature titanesque tente de les tuer, lui et ses protecteurs. Il ne doit sa survie qu'à leur adaptation à un combat qui a commencé il y a trois jours. Un combat à l'échelle mondiale. "





"Los Angeles - 2037. Mon nom est Kielko, je suis l'androïde domestique des Morgan, une famille épanouie et codifiée "Important personality". Je suis à leur service depuis plus d'un an. Les mots émotion et sentiment n'ont de valeur que pour vous, les humains. Pour moi, ce ne sont que des mots, des algorithmes qui déterminent mes actions et réactions. Depuis quelque temps, je ressens quelques perturbations nano-technologiques qui ne figurent dans aucun de mes paramètres d'initialisation. Je sais que Grady a un comportement déviant. Mon devoir est de garder le silence. Je dois l'accompagner dans des lieux peu recommandables. Mais dans son sillage, il y a ce liquide rouge que vous appelez sang. Un élément qui me fascine jusqu'à l'obsession... "



Mais que vois-je ? Un tome 5 sort ce moi-ci! Oui !!! (Je le lirai!) 

 


jeudi 10 janvier 2019

Boréal, de Sonja Delzongle

Affamé de lectures, j’ai dévoré Boréal, de Sonja Delzongle (éd. Denoël) dans mon glacial et nocturne hiver québécois. Sur la base ARCTICA, dans la région de Thulé, au Groenland, quelques scientifiques internationaux étudient ce qu’on étudie de nuit au Groenland: La glace, les roches. Dès le départ, le groupe fait une bien étrange découverte. Afin d’être éclairé, Fergusson, le chef danois du groupe  fait appel à LA spécialiste de ce genre de mystère, la norvégienne Luv Svendsen qui se cache parce qu’on a déjà essayé de l’assassiner alors qu’elle était enceinte (de sa deuxième fille). Mais non, raté pour l’instant. Elle décide, après un détour par Londres où sa fille qu’elle a abandonnée (sa première) vient de se faire méchamment renverser dans la rue, d’y aller. Elle n’aurait vraiment pas dû. Vraiment pas. Quand elle se pointe, ça se passe plutôt mal, et bien sûr les choses empirent, et pas qu’un peu!

J’ai adoré ce quatrième livre (que je lis) de Sonja. J’ai retrouvé un peu l’univers apocalyptique (dans la poudreuse) de son premier (Dust). C’était magique. C’est plus noir que la nuit, c’est effrayant à chaque seconde, je n’ai pas arrêté de trembler. Là aussi, si on cherche des renseignements sur la beauté, le charme, l’exotisme de la culture inuit, faut aller voir ailleurs. En mode survie, la nature ne donne pas dans la poésie. L’adorable leçon que je retire de ce conte philosophique est: on va tous crever!

Enfin, j’ai été un peu triste de ne pas retrouver ma profileuse préférée Hannah Baxter. J’espère que Sonja songera à me la tirer de sa natale Bretagne pour lui faire vivre un nouvel enfer. Parce que les auteur(e)s de polars n’ont que cela en tête: (c’est Thierry Jonquet qui m’a avoué cela un jour, à Poitiers) comment tuer ses personnages, et pourquoi les tuer? La bonne nouvelle, c’est que j’ai appris hier sur le réseau visagelivre que notre chère Sonja Delzongle va sortir un nouveau polar! Ouiii ! Ô joie! Il s’intitule Cataractes!!! (Je suis sûr qu’il va encore m’en mettre plein la vue!)



vendredi 4 janvier 2019

Dana Stabenow: La mémoire sous la glace

Dana Stabenow: La mémoire sous la glace (Une enquête de Kate Shugak) éd. Delpierre/Milady Thriller, traduction de Jean-Daniel Brèque

L’Alaska, c’est pas ça. D’abord, on y meurt par centaines à cause de la mort noire (la grippe espagnole, vous vous en souvenez?), puis passent la seconde guerre mondiale dans les Aléoutiennes, et le tremblement de terre suivi du tsunami en 1964. Il y a quand même la pêche, la ruée vers l’or, le pétrole et les immigrants. Au milieu de ces joyeux souvenirs (façon de parler), on trouve entre autres les Aléoutes, les Tinglits et les Eyaks qui tentent de sauver ce qu’il reste de leurs cultures ancestrales. Justement, lors d’un potlatch post-maudite-grippe-espagnole, le triptyque de la tribu est volé. Bon, presque un siècle plus tard décède Old Sam (né Samuel Leviticus Dementieff) qui demande par testament à sa nièce Kate, son héritière principale, de retrouver son père. Commence alors un sinistre jeu de piste pour la pauvre Kate qui, à force questionner les anciens de la tribu pour reconstituer le passé, va soulever une tempête qui va s’abattre sur sa pauvre tête, qu’elle a ford solide et bariolée. Heureusement, elle est secondée par son fidèle loup-chien Mutt qui mord plus vite qu’il ne respire. Ça peut toujours aider quand tu traînes (presque) seule au fond du Parc en plein hiver. Depuis que Old Sam est mort, tout le monde veut faire la peau à notre énergique enquêteuse. Mais pourquoi? Qu’est-ce que Old Sam du fond de ses ténèbres veut qu’elle retrouve? Son père à lui? Parce que Quinto Dementieff ne serait pas son vrai père? Le triptyque volé en 1918? Un livre? Quoi? Plus l’enquête avance et plus Kate rencontre d’opposition. Mais qui dérange-t-elle? Et pourquoi? Pas facile, non. Pas facile.

C’est un polar lent plutôt ethnologique et passionnant, dans la veine de ceux de Tony Hillerman, que j’adore. Kate est une femme décidée, robuste, à l’épreuve du froid. Elle est capable de faire 80 km par moins 25 degrés en motoneige sans sourciller. L’Alaska, c’est pas pour les demi portions. Les détails sur la vie quotidiennes sont si nombreux et si précis qu’on s’y croit. En plus d’être pris par l’enquête, je découvre une histoire de l’Alaska d’une immense richesse. Je découvre surtout l’histoire des Aléoutes qui ont vraiment très mal traversé la guerre. Je ne connaissais rien de la catastrophe de 1964. Et je comprends mieux le développement de ce territoire devenu État en 1959. Enfin, la présence de Dashiell Hammett avec les troupes en Alaska pendant la seconde guerre mondiale (comme Gore Vidal) est une révélation. Comme quoi, on apprend plein de vérités dans les romans. J’en lirai d’autres. Cette formidable Dana Stabenow en a écrit une vingtaine.