dimanche 7 avril 2019

Alain Mabanckou Écrivain et oiseau migrateur, André Versailles éditeur

Alain Mabanckou Écrivain et oiseau migrateur, André Versailles éditeur (2001)

J'avais lu Le monde est mon langage, et c'est exactement dans la même veine. L'auteur aborde différents sujets, souvent littéraires, et c'est un pur bonheur, comme d'habitude je dirais car Alain a le don de parler avec une franchise émouvante. Je ne sais pas comment il fait mais je le trouve toujours émouvant. 


Être et renaître inuit homme, femme ou chamane, de Bernard Saladin d'Anglure

Être et renaître inuit homme, femme ou chamane, de Bernard Saladin d'Anglure, éd. Gallimard, Le langage des contes.

Voici LE grand livre des contes inuits car l'anthropologue spécialiste de la culture inuite narre et explique le sens des contes, il donne le contexte culturel, social, et surtout symbolique. Nous comprenons grâce à lui la cosmogonie inuite. Ce livre est fascinant! FASCINANT!

C'est LE grand livre des contes inuits. L'auteur les éclaire de son savoir et c'est l'éblouissement!!! Je le conseille vivement si on veut mieux comprendre la culture immensément riche des Inuits

 Dans sa préface, Claude Lévi-Strauss (que j'ai eu la chance de croiser une fois à Paris) affirme que ce livre est un futur classique. Tout à fait d'accord. J'ai lu de nombreux livres sur le sujet et celui-ci est le meilleur. En français, en plus. Souvent, les livres sur les Inuits sont en anglais.


Luke McCallin: La maison pâle

Luke McCallin: La maison pâle,  folio policier

Je viens de lire avec ravissement la deuxième aventure du Capitaine Gregor Reinhardt.  (La première aventure s'intitule: L'homme de Berlin)

Il revient à Sarajevo en 1944 à quelques jours, voire à quelques heures de la prise de la ville par les partisans. Il a été recruté par les Feldjägerkorps, une unité de policiers composée uniquement d'anciens gradés militaires décorés. Des sortes de héros. Reinhardt enquête sur des massacres par clairs. Il doit naviguer à l'aveugle entre les différentes forces en présence: la Feldgendarmerie, son propre corps policier, les juges militaires, la Wehrmacht, la SS, les Oustachis qui sont des monstres locaux plus ou moins alliés avec l'occupant allemand, et les Partisans. Et les civils. Difficile de mener son enquête car bien sûr il a mis les pieds dans une machination infernale qui touche de nombreuses personnes autour de lui. Guidé par son désir de justice là où l'injustice règne en maîtresse, il va y laisser des plumes, c'est certain.
C'est un très bon roman car en plus de l'intrigue magnifiquement tissée, en plus de l'intérêt historique, Luke McCallin écrit merveilleusement bien. Ses phrases sont belles, délicates, subtiles, évocatrices... un travail d'orfèvre. Voilà un sacré bon écrivain. Peu importe le genre, policier ou historique, c'est un bon roman. Du solide. Je mesure face à ce styliste tout ce que je ne suis pas comme écrivain moi-même.





samedi 6 avril 2019

Effacé, dans Nuit Blanche Magazine littéraire No 154 printemps 2019

Effacé, dans Nuit Blanche Magazine littéraire No 154 printemps 2019



Un grand MERCI à Nuit Blanche pour évoquer de manière si précise et intelligente mon roman: Effacé, publié chez l'instant même en 2018.

On y trouve aussi un très bel article sur le formidable recueil de nouvelles intitulé: Les papillons boivent les larmes de la solitude, publié également chez notre formidable édition de L'instant même. J'ai lu ce livre et l'écriture d'Anne m'a beaucoup plu car elle est poétique. Elle touche au sublime. 

Et puis, on sera ému de retrouver notre Gérald Leblanc tant aimé, parti bien trop tôt. Comme j'ai vécu 13 ans en Acadie, j'ai souvent eu le plaisir de le rencontrer à Moncton ou ailleurs. Un vrai poète, Gérald, toujours au service de la poésie et des jeunes auteurs. 

Pour terminer, un grand merci aussi au critique David Lonergan.






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Pendant ce temps-là, Simon Detrez essaie de lire au jardin:


Avec Anne Genest au salon du livre de Montréal en novembre 2018, photo prise par notre formidable éditeur Jean-Marie Lanlo
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6 avril 1994 au Rwanda



6 avril 1994 au Rwanda: assassinat de Juvénal Habyarimana, président du Rwanda, et de Cyprien Ntaryamira, président du Burundi.
Le 7 avril commençait le génocide des Tutsis par la Hutus.
J’étais à Poitiers, j’assistais aux massacres devant ma télévision. Je ne comprenais pas. Encore un génocide? Au XXe siècle? Pourquoi? Incompréhensible!!! Et on ne peut pas l’empêcher?
Je ne connaissais rien du Rwanda.

Au tout début des années 90, j’avais hébergé Jean-Paul quelques jours chez moi, parce que mon ami Hamed T. M. me l’avait demandé. Jean-Paul était rwandais. Avant le génocide, j’ignorais qu’il y avait des Tutsis et des Hutus au Rwanda. Jean-Paul était Jean-Paul, c’est tout.
En 1994, forcément, j’ai repensé à lui. J’ignore s’il était rentré au Rwanda auparavant. Je l’ai perdu de vue. J’espère qu’il était resté en France. Je me pose encore la question.


Quelques livres:
































jeudi 21 mars 2019

Frère d'âme, de David Diop.

Lu le 20 mars 2019, journée internationale de la francophonie

FRÈRE D'ÂME 
- Auteur: David DIOP
- Genre: Roman 
- Éditeur: Seuil
- Parution: 16 août 2018
- 4ème de couverture

"Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne. "

J'ai dévoré ce livre. Je suis allé l'emprunter à ma bibliothèque publique et je l'ai lu, sans respirer, d'une traite. C'est merveilleux. L'histoire est époustouflante, mais j'ai surtout aimé la fin, très poétique, magnifique. Je vais l'acheter, bien sûr. 







dimanche 17 mars 2019

14 mars 2019 Marche internationale pour le climat

Vendredi 14 mars 2019 s'est déroulée dans le monde entier la Marche internationale pour le climat. Je n'ai hélas pas pu y participer car je travaillais et parce que mes élèves n'ont pas fait grève, pour y aller. Je suis passé le soir à Montréal qui avait connue une grande manif! Entre 100 et 150 000 participants. Voici les quelques messages que j'ai trouvés: