lundi 12 octobre 2020

“Rumeurs d’Amérique”, d’Alain Mabanckou

 Lu: “Rumeurs d’Amérique”, d’Alain Mabanckou, éd. Plon

Cela fait des années que, sur les réseaux sociaux, je découvre des photographies d’Alain le toujours bien sapé en Californie. Alain, en photo, il est toujours magnifique, qui dira le contraire? Bon. Je me demandais bien ce qui se cachait derrière ces images, eh bien maintenant j’en sais un petit peu plus. C’est l’histoire d’un balcon. Au départ. De l’écriture. Il écrit sur son balcon. J’ai pensé à Meursault qui passe ses dimanche après-midi à fumer sur son balcon, à écouter les rumeurs de la ville. Il y a son ancien chez lui à Santa Monica, duquel il ne peut se détacher, et puis les rues, les boulevards de Los Angeles, ville où il habite à présent. Il y a aussi l’histoire de quelques personnages historiques, de quelques lieux, et surtout les gens. C’est ce que je préfère dans ce livre, les gens. Je crois connaître un peu Pia Petersen parce que je l’ai un peu lue et parce que cela fait des années que je regarde ses publications sur facebook. C’est certain, je ne savais pas grand chose sur elle. Heureusement, Alain trace un portrait formidable de sa grande amie. Une femme instinctive, marcheuse infatigable, spontanée et terriblement sympathique. Il évoque aussi ses enfants, là bas, en France (Vos enfants vivent sur autre continent? Vous allez comprendre ici ce qui n’est pas dit et qui hurle entre les lignes), quelques souvenirs de Pointe-Noire, bien sûr, et ses rencontres, toujours intéressantes. Ses étudiants à UCLA. Ses écrivains (merci d’avoir cité Chester Himes, merci Alain. On ne le cite pas assez!). La politique, un peu. La peur de la violence. Et les morts. On termine en beauté avec l’hommage à Dany (je trouve que “Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer” et “L’énigne du retour” sont ses deux meilleurs livres, en troisième: “La chair du maître”, opinion personnelle dans ce résumé, normalement on évite de tels apartés dans les résumés, je sais, mais là, c’est dimanche) et la présence de Pia Petersen qui est tout un poème à elle seule. Bon, c’est un semblant de résumé. Lisez le livre. Quand c’est du Alain Mabanckou, c’est toujours bien. 




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire